Pendant deux décennies, les Red Wings de Detroit entraient dans le dernier mois de la saison régulière confortablement assis dans le siège du conducteur de l'Association ouest.

Les Red Wings ont participé aux séries éliminatoires 18 fois consécutives - la plus longue séquence de l'histoire du sport professionnel - et 17 fois parmi les quatre premières positions au classement, signifiant qu'ils disposaient de l'avantage de la patinoire.

Aujourd'hui, ils luttent simplement pour accéder aux séries d'après-saison.

Les Red Wings occuperaient le huitième et dernier rang de l'Ouest donnant accès aux séries si la saison s'était terminée mercredi soir.

Mais leur position au classement est précaire, puisque les Stars de Dallas, les Flames de Calgary, les Ducks d'Anaheim, les Blues de St. Louis et le Wild du Minnesota sont tous à quatre points ou moins des Wings.

Ces derniers ont amorcé leur retour de la pause olympique avec une victoire aux dépens de l'Avalanche du Colorado, puis se sont inclinés 6-3 devant les Canucks de Vancouver mercredi.

«Notre équipe n'a pas offert un effort à la hauteur des attentes, a déclaré l'entraîneur-chef des Red Wings Mike Babcock. Ce n'était pas beau à voir, et ça ne laisse présager rien de bon.»

Le capitaine Nicklas Lidstrom était cependant plus optimiste quant aux chances de son équipe de figurer parmi les huit premières le 11 avril, dernière journée du calendrier régulier du circuit Bettman.

«J'ai vraiment confiance en nos chances, a déclaré Lidstrom. Dès que vous accédez aux séries, vous obtenez une opportunité de causer une surprise.

«Nous avons déjà assisté à des éliminations surprises, parce que de haut en bas, les huit équipes sont quasiment équivalentes», a-t-il conclu.

Lidstrom a rappelé que plusieurs joueurs clés avaient été blessés cette saison - Johan Franzen, Tomas Holmstrom, Andreas Lilja, Niklas Kronwall et Valtteri Filppula - et que leur retour dans l'alignement insufflait de l'espoir.

Les Red Wings prévoyaient être en pleine année de transition après avoir perdu les services de Marian Hossa et d'autres joueurs qui avaient inscrit un total de 88 buts la saison dernière.

Toutefois, cette prestigieuse concession a été décimée par les blessures, et son objectif de demeurer compétitive n'a jamais semblé si difficile à atteindre.

Babcock a d'ailleurs déclaré après le match de lundi face à l'Avalanche que «ce fut la meilleure équipe réunie cette saison» - au 62e match de la campagne.

«Nous avons les éléments pour connaître du succès, a dit Babcock. Nous devrons jouer comme tel chaque soir si nous souhaitons participer au tournoi printanier.

«Tout repose sur les épaules de nos joueurs d'impact, a indiqué Babcock. Ils doivent se lever.»

Pavel Datsyuk et Henrik Zetterberg pourraient connaître leur pire saison offensive depuis 2003-2004, en partie parce que leurs coéquipiers sont moins talentueux que par le passé.

Lidstrom, six fois récipiendaire du trophée Norris au cours de sa carrière, ne semble plus être aussi dominant à l'aube de son 40e anniversaire.

Même le gardien Jimmy Howard, qui a été solide à plusieurs reprises cette saison - forçant le vétéran Chris Osgood à demeurer sur le banc - a connu des ratés, comme ce fut le cas face aux Canucks mercredi soir.

«Nous avons beaucoup de leadership et c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas paniqué lorsque les choses allaient mal, et pourquoi nous sommes en bonne position à l'aube des séries éliminatoires», a commenté Howard.

«Le repos durant la pause olympique ne pouvait venir à un meilleur moment pour certains joueurs et pour d'autres, leur temps de jeu aux Olympiques leur a permis de retrouver la forme.»