Content d'être resté? Déçu de ne pas avoir été échangé? Jaroslav Halak n'a pas voulu ouvrir son jeu lorsque nous l'avons rencontré, jeudi matin à San Jose, après qu'il eut quitté la glace longtemps après ses coéquipiers.

«Les rumeurs sont des rumeurs et, en bout de ligne, seul notre DG allait décider s'il continuait avec les deux mêmes gardiens», a prudemment commenté Halak.

C'est certes un vote de confiance pour Carey Price et lui que d'avoir maintenu le statu quo. Sauf qu'après avoir traversé une heureuse séquence au cours de laquelle il a flirté comme jamais avec le poste de gardien numéro un du Canadien, c'est comme si Halak se sentait revenu à la case départ.

«À mon dernier match à Montréal, contre les Flyers, j'ai été sorti de la rencontre et je ne me sentais pas comme un gardien numéro un à ce moment-là, a confié le gardien de 24 ans.

«Et je ne me sens pas plus comme le numéro un en ce moment.»

Pas très heureux des Olympiques

Il y a pourtant eu les Jeux olympiques depuis la contre-performance contre Philadelphie.

Ce qui aurait pu être un tremplin extraordinaire pour lui s'est avéré une expérience positive à certains égards et décevante à d'autres points de vue.

«C'était très différent d'ici, a dit Halak. C'était d'autant plus agréable de jouer pour la Slovaquie que c'était la dernière fois que ce groupe-là évoluait ensemble.

«Il y a plusieurs joueurs plus vieux qui en étaient probablement à leur dernier tour de piste.»

Sur le plan personnel, toutefois, Halak n'a pas voulu commenter ses performances durant le tournoi olympique.

«Je préfère laisser les autres évaluer mon jeu», a-t-il dit.

On peut comprendre cette abstention, car après un bon début de tournoi - entre autres lors d'une prestation magnifique contre la Russie - Halak n'a pas été dominant lors des deux matchs qui auraient pu procurer une médaille à la Slovaquie.

«On s'est souvent retrouvé en désavantage numérique lors du match pour la médaille de bronze, s'est défendu Halak. Dans le hockey, tu te places toujours en position difficile quand cela arrive.

«On s'est presque rendu, mais 'presque', ça ne compte pas.»

La fatigue n'a pas été un facteur dans sa baisse de régime en fin de tournoi, assure Halak.

«On a joué sept matchs en dix soirs, dont trois séquences de deux matchs en deux jours, a rappelé le jeune gardien.

«Cependant, on jouait souvent à 21 heures, de sorte que, sans entraînement le lendemain, ça nous laissait du temps pour récupérer.»

Un équipement favorable

Il n'en demeure pas moins que les dernières semaines ont été exigeantes pour Halak, d'autant qu'il s'est tapé un aller-retour d'Est en Ouest en moins de 72 heures.

«Je suis resté sur l'horaire de l'Ouest même à Boston mais, étonnamment, j'ai été capable de bien dormir, a-t-il raconté.

«Ça fait partie du hockey d'être à Vancouver une journée et ailleurs le lendemain.

«De toute façon, il fallait que je rentre à Montréal car je n'avais plus de vêtements. Et puis, il fallait bien que je rejoigne mon équipe à Boston...»

Halak a donc retrouvé ses coéquipiers, sa routine habituelle et... son équipement.

En effet, il a eu recours à autre un équipement de gardien - plus gros - lors du tournoi olympique, car la IIHF ne réglemente pas l'équipement comme le fait la Ligue nationale.

Plusieurs autres gardiens en auraient également profité.

«Mes jambières étaient plus longues», a confié Halak avant de s'éloigner.