Il faut admettre qu'après la virtuosité de certains matchs olympiques, le rendez-vous Canadien-Bruins nous a un peu ramené sur le plancher des vaches.

Les visiteurs ont montré une hargne certaine, mais côté cohésion, le début du match a été aussi laborieux qu'on pouvait l'anticiper.

«Les relâchements en défense sont compréhensibles vu que cela faisait longtemps que les deux équipes n'avaient pas joué», a observé Maxim Lapierre.

Ce qui est encourageant, par contre, c'est qu'après avoir accordé plusieurs surnombres en première moitié de rencontre, le Tricolore a su refermer progressivement son territoire pour n'allouer au total que 24 lancers aux Bruins.

Ça a été de nature à donner un coup de main à Carey Price, qui a mal paru sur le seul but des Bruins.

Il a cependant fait amende honorable à plusieurs reprises, entre autres lorsqu'il a frustré Blake Wheeler, qui avait une superbe opportunité à trois contre un.

Price a fait le grand écart, le ventre au sol, et a stoppé le disque du bout de la jambière.

«On a accordé quelques surnombres en première et deuxième périodes, mais Carey a su faire les arrêts, a souligné Jacques Martin.

«Le dernier tiers a été notre meilleure période car on a passé beaucoup plus de temps en zone adverse.»

Chances ratées

Là où la rouille se faisait aussi sentir, c'est au chapitre des chances ratées, qui se sont multipliées d'un côté comme de l'autre.

Les Bruins ont eu les leurs et le Tricolore, qui peinait à trouver son rythme dans les deux premières périodes, en a eu deux belles au bout du bâton d'Andrei Kostitsyn.

En toute fin de premier engagement, lors d'une supériorité numérique, Andrei Markov a repéré Kostitsyn à l'embouchure du filet, mais ce dernier a complètement raté un tir qui aurait dû battre Rask.

Un scénario semblable s'est produit en fin de deuxième quand il a été alimenté dans l'enclave par Plekanec.

Pour tout vous dire, le frère Andrei a pompé l'huile, mardi. Il était fréquemment le premier joueur de son trio à rentrer au banc.

Mais après une absence de deux mois, ça peut se comprendre!

Ce ne sont toutefois pas ces détails que retiendront les joueurs du Canadien. Ils pourront partir de Boston en pensant à leur excellente soirée au cercle de mise en jeu (66% d'efficacité), aux 24 lancers seulement qu'ils ont donné aux Bruins, et surtout au caractère qu'ils ont démontré dans cette victoire.

Malgré des gains d'Atlanta et des Rangers de New York, cette victoire permet au Canadien de se maintenir au septième rang de l'Association Est. Une défaite l'aurait relégué à la 10e place...