Tuukka Rask ne savait pas s'il devait rire ou pleurer après la défaite en fusillade qu'il venait d'encaisser aux mains du Canadien.

«Nous avons dominé ce match, mais leur gardien a été incroyable du début à la fin. Je voulais gagner, je voulais effectuer tous les arrêts en prolongation, mais je me suis fait battre par un bon tir. Au moins, on soutire un point», a soupiré le gardien finlandais.

Mais ce point était loin de soulager Patrice Bergeron dont le visage était ravagé par la déception.

«On ne peut certainement pas rire dans la défaite, mais on ne doit pas pleurer non plus», a-t-il répondu lorsqu'on lui a fait part de la réaction de son coéquipier gardien de but.

«C'est vraiment plate. Et c'est surtout à l'image de nos derniers matchs. On a encore bien joué ce soir. On a tout fait ce qu'il fallait pour gagner: sauf aller chercher le gros but qui aurait fait la différence», a poursuivi Bergeron qui a obtenu quatre tirs hier.

Mark Recchi a dominé les Bruins avec sept. Marco Sturm et Marc Savard ont suivi avec six et cinq alors que quatre joueurs en ont obtenu quatre.

Michael Ryder qui accuse un retard de 21 points sur sa production à pareille date l'an dernier, a disputé un fort match contre son ancienne équipe. Mais il a été incapable de marquer.

Dans le vestiaire du Canadien, c'était beaucoup plus joyeux.

Mathieu Darche, dont le nom ne figure pas à la feuille de pointage, était particulièrement fier de sa complicité sur les deux buts des siens. Il bataillait ferme lorsque Glen Metropolit a marqué en attaque massive et il voilait le vue du gardien des Bruins sur le tir de la pointe de Roman Hamrlik.

«J'ai toujours aimé affronter les Bruins. C'est ici que j'ai marqué mon premier dans la LNH. De mes neuf buts en carrière, j'en ai trois contre Boston. Et j'ai toujours eu été chanceux aussi contre leur club-école. Bon! Je n'ai pas marqué ce soir, mais ces deux buts me font plaisir, parce que j'ai contribué à ma façon: en fonçant au filet sur le premier et avec une bonne mise en échec sur Chara pour remettre à la pointe ensuite.»

Le but de Metropolit était son 11e de la saison, son septième en attaque massive et surtout son troisième en trois matchs contre l'une de ses anciennes équipes.

«C'est une combinaison de chance et d'être au bon endroit au bon moment», ironisait celui qui domine le Canadien pour les buts marqués lors d'attaque à cinq.

Si Jaroslav Halak a grandement aidé la cause de son équipe, ses coéquipiers spécialistes des désavantages numériques ont fait du très gros travail. Ils ont écoulé une pénalité en fin de troisième période (Maxim Lapierre) et une autre décernée à Roman Hamrlik en prolongation.

«Ils ont été parfaits lors des deux pénalités en limitant au minimum les occasions de marquer», a insisté Jacques Martin.

«Le travail en désavantage numérique est une source de motivation pour l'équipe. Si tu fais bien ton travail, tu prives l'adversaire d'un but, mais en même temps du motive ton équipe à aller en chercher un», indiquait Josh Gorges qui s'est particulièrement distingué dans cette facette du jeu hier en compagnie de Hal Gill et Tomas Plekanec.

Marc-André Bergeron a quitté le match en raison d'une blessure indéterminée. Il n'est pas revenu au jeu et sera examiné vendredi.

Rentré à Montréal immédiatement après la rencontre, le Canadien recevra les Penguins de Pittsburgh, samedi. Les Bruins seront au Centre Bell dimanche. Les deux matchs seront disputés en après-midi.