Le mystère demeure entier quant aux performances contradictoires offertes par le Canadien d'un match à l'autre.

On a vu le meilleur du Tricolore face aux Devils du New Jersey et aux Rangers de New York, le week-end dernier, puis le pire lorsqu'il s'est rendu en Floride en début de semaine.

«Je ne peux pas expliquer logiquement comment on peut jouer deux très bons matchs et ensuite deux très mauvais, a admis Brian Gionta.

«Ce que je sais, par contre, c'est que ça commence à être frustrant. On doit trouver une façon de jouer avec beaucoup plus de constance comme on l'a fait face aux Devils et aux Rangers.»

Évidemment, la baisse d'intensité lors des deux revers en Floride n'a pas échappé aux coéquipiers de Gionta, dont Josh Gorges.

«(Contre les Devils et les Rangers) nous avions faim, nous étions agressifs et les premiers sur la rondelle, a noté Gorges. Et l'on se faisait confiance les uns les autres pour faire le travail.

«Or, lors des deux derniers matchs, nous avons été hésitants. Les avants ne savaient pas s'ils allaient recevoir une passe d'un défenseur et les défenseurs ne savaient pas si les attaquants allaient les soutenir dans la couverture.

«Bref, on jouait mollement, et ça a ouvert la porte à nos adversaires.»

Le fameux système de jeu de Jacques Martin n'est pas en cause dans ces performances en dents de scie, assure le jeune défenseur.

«Nous savons comment jouer, la saison est vieille de 55 matchs et nous n'avons pas modifié beaucoup notre structure depuis le début de la saison, a indiqué Gorges.

«Tous les systèmes de jeu rendent le jeu plus facile en autant qu'ils soient respectés. C'est quand tu te mets à courir partout, à vouloir faire le travail de l'autre, que ça devient frustrant mentalement.

«Tu as l'impression d'y aller à 100 milles à l'heure, mais tu n'accomplis rien.»

Gorges a par ailleurs reconnu que la parité dans la LNH était telle que c'était souvent la détermination qui devenait le facteur crucial dans l'issue d'un match.

«N'importe quelle équipe peut en battre une autre un soir donné, a-t-il rappelé. On l'a vu récemment avec les Hurricanes de la Caroline, qui sont pourtant la dernière équipe dans l'Est.

«L'état d'esprit qu'il faut donc installer, c'est que ce sera la guerre à chaque soir, surtout alors que se dessine le dernier droit de la saison.

«Dans 90% des matchs, l'équipe qui veut le plus est celle qui va gagner. Il y aura des occasions où, malgré de solides performances, l'adversaire bénéficiera de rebonds favorables pour l'emporter. Mais ce n'est pas la norme.

«Ça ne change rien qu'une équipe soit en dessous de nous au calendrier, a ajouté Gorges. C'est une question de détermination.»

Tous dans le coin!

Cela arrive souvent lorsqu'une équipe est en manque d'émotion que les entraîneurs les soumettent à des exercices où le jeu devient plus physique.

C'est ce qui s'est passé jeudi à l'entraînement alors que les deux filets ont été disposés à une douzaine de mètres l'un de l'autre, dans un coin de patinoire.

Des exercices à deux contre deux dans cet espace ont donné lieu à du jeu qui a vite monté en intensité.

«C'était un bon exercice car ça crée du jeu serré qui nous force à prendre des décisions rapides et à jouer physique, a expliqué Maxim Lapierre. Ça a apporté du plaisir et du piquant à l'entraînement.»

Une défensive décimée

Il manquait du monde à la ligne bleue, jeudi à l'entraînement. Outre Paul Mara, qui est toujours blessé au haut du corps, Roman Hamrlik et Jaroslav Spacek manquaient aussi à l'appel. Le premier a bénéficié d'une journée de traitements alors que le second négocie avec la grippe. En l'absence de trois défenseurs, Marc-André Bergeron était bien sûr de retour à la ligne bleue et il était souvent flanqué de... Mathieu Darche.