Les joueurs du Canadien ont été empêtrés tout au long de la soirée par la trappe déployée par les Panthers. Les locaux ont souvent été les premiers arrivés aux rondelles libres. De plus, ils n'ont jamais donné libre accès à leur zone privilégiée facilitant le travail de Tomas Vokoun. De fait, mis à part ce but sur le jeu de puissance, l'attaque du Canadien n'a pas impressionné.

Les hommes de Jacques Martin ont été incapables de se sortir des filets de cette trappe parce que les passes manquaient de précision. Dans les circonstances, il y avait toujours l'option d'envoyer la rondelle en fond de territoire. Mais cette stratégie fonctionne seulement si l'on traverse la zone neutre avec un air d'aller.

Une petite période tranquille

Sans deux éléments importants en attaque, David Booth et Nathan Horton, les Panthers voulaient donner un ton défensif à la première période et le Canadien a accepté l'invitation alors que la belle intensité de la fin de semaine n'était pas au rendez-vous. L'engagement a commencé alors qu'Andrei Markov a raté une passe facile à l'endroit de Scott Gomez et la période a pris fin avec Markov qui était pris en défaut pour un accrochage. Ces deux jeux de Markov ont été à l'image du premier engagement où la concentration, la discipline et l'intensité manquaient de constance.

Encore le jeu de puissance

Les unités spéciales ont permis au Canadien de prendre une avance de 1-0 en période médiane, un engagement où les Panthers ont eu l'avantage du jeu. Mais l'intensité des Panthers ne leur a pas valu d'ouvrir la marque parce que le gardien Jaroslav Halak a été impeccable. On retient surtout son calme dans la tempête. À forces égales, le seul trio à se pointer en zone offensive a été celui de Glen Metropolit, Sergei Kostitsyn et Marc-André Bergeron. Le travail acharné de Metropolit a forcé Kamil Kreps à commettre une infraction. Et, le Canadien qui aurait du avoir un jeu de puissance lorsque Roman Hamrlik a été atteint au visage par un bâton élevé, a finalement été en mesure de déployer son jeu de puissance. Or, Markov et Tomas Plekanec, ordinaire jusqu'à ce stade-là, on étalé leur grand talent (jeu du match).

Le premier revers

Pour la première fois de la saison, le Canadien a laissé filer une avance en troisième période (1-16), mais cela ne devrait pas nous surprendre puisque les Panthers ont été les plus intenses. Tout d'abord, un mauvais jeu de Metropolit a valu un échappé à Shawn Matthias. Accroché en cours de route, il a eu droit à un tir de pénalité qui lui a permis d'égaler la marque. Ce même Matthias a marqué le but de la victoire en attaquant le filet. Or, contrairement aux Panthers qui ont obtenu le soutien défensif de leurs avants en repli, cela n'a pas été le cas sur ce jeu. Si Jaroslav Spacek et Hamrlik ont été obligés de concéder de l'espace, c'est que la pression arrière n'est pas venue de la part des Ben Maxwell, Maxim Lapierre et Mathieu Darche. De fait, c'est le joueur de centre Maxwell qui se devait d'être le premier en repli. Quand tu n'as pas encore marqué un but dans la LNH, tu ne peux pas arriver en retard dans ton territoire.

LE JEU DU MATCH : Tomas Plekanec

Le plus beau jeu de la rencontre a été amorcé par Michael Cammalleri qui a remis à Andrei Markov. Ce dernier a encore réussi l'une de ses passes magiques à la faveur de Tomas Plekanec qui a marqué en frappant une rondelle au vol.

LE HÉROS DU MATCH : Shawn Matthias

Auteur des deux buts des siens, l'attaquant des Panthers a tout d'abord déjoué Jaroslav Halak sur un tir de pénalité. Puis, il a profité d'une mêlée devant le filet pour trancher le débat.

LE CHIFFRE DU MATCH : 1

Pour la première fois en 17 occasions, le Canadien a laissé filer une avance en troisième période. Seuls les Sabres (19-0), les Kings (18-0) et les Devils (16-0) restent invaincus lorsqu'ils mènent après 40 minutes de jeu.