Pour gagner dans la Ligue nationale de hockey, outre le talent, il faut respecter une règle de trois : concentration, discipline et intensité. Or, le Canadien a éprouvé de sérieux manques avec une intensité branchée sur le courant alternatif et une concentration vacillante.

Dans les circonstances, cette équipe peut se compter chanceuse d'avoir arraché un point grâce à une poussée de troisième période. Mais, en prolongation, justice a été faite!

Faux départ

On était en droit de s'attendre à un début canon de la part du Canadien qui avait des choses à se faire pardonner. Mais ce sont plutôt les Blues qui ont donné le ton à la première période en marquant trois fois dont deux buts lors des quatre premières minutes de la rencontre. On a alors eu droit à une brochette bien garnie d'erreurs : rondelle lancée dans les estrades (Hal Gill), un gardien hors d'équilibre (Carey Price) sur le but de Paul Kariya, attaque au filet de la part de Keith Tkachuk au nez des Travis Moen, Tomas Plekanec et Josh Gorges, neuf revirements et un arrière (Jaroslav Spacek) qui oublie de couvrir le non-porteur (Alexander Steen) lors d'une descente à deux contre un alors que son partenaire (Roman Hamrlik) est pris en zone offensive.

Rares occasions

Mis à part les jeux de puissance, on ne peut pas dire que les partisans ont été choyés par les attaques des deux équipes en période médiane. Pour les Blues, ce n'était pas un problème puisqu'ils protégeaient une avance de deux buts. L'histoire était différente pour les hommes de Jacques Martin. Malgré tout, une passe de Jay McClement directement sur la palette de Mike Cammalleri pendant un jeu de puissance aurait pu changer la donne. Mais Ty Conklin a effectué l'arrêt.

Encore Pouliot

Puis, le Canadien a connu son meilleur engagement avec une pression constante. Cela a tout d'abord provoqué ce cafouillage de Barret Jackman à la faveur de Scott Gomez qui n'a pas tardé à repérer Pouliot, auteur des deux buts des siens. Finalement, Gomez a pu égaler la marque in extremis. Il aurait fallu jouer de cette façon dès le début de la rencontre.

LE JEU DU MATCH : Scott Gomez

En se rendant au filet en fin de troisième période, il a pu faire dévier le tir de Jaroslav Spacek et forcer la prolongation ce qui a permis aux siens d'arracher un point au classement.

LE HÉROS DU MATCH : Benoit Pouliot

Il a marqué les deux premiers buts des siens pour garder son équipe dans la lutte.

LE CHIFFRE DU MATCH : 7

C'est le nombre de tirs au but décoché par Benoit Pouliot.