Le Canadien a accédé de peine et de misère aux séries éliminatoires le printemps dernier avec une récolte de 93 points.

Depuis la reprise des activités dans la LNH après la saison perdue en raison d'un lock-out, aucune équipe n'a pu se hisser en séries avec moins de 92 points.

Si la tendance se maintient, le Canadien devra donc trouver le moyen d'ajouter un minimum de 42 points aux 50 qu'il a déjà en banque. Avec 32 matchs à disputer, le défi est imposant.

«Il n'y a plus de temps et plus de points à perdre. Nous en avons gaspillé beaucoup en fin de semaine en échappant deux matchs que nous devions gagner et que nous avions à portée de mains. Cette fin de semaine a été frustrante et très décevante, mais nous devons rebondir le plus vite possible», a commenté Brian Gionta.

Le petit attaquant et ses coéquipiers pourront le faire dès mercredi soir alors que les Blues de St-Louis effectueront leur seule escale de la saison au Centre Bell.

Le front ruisselant de sueur, le vétéran Glen Metropolit a esquissé une moue de déplaisir lorsque les journalistes lui ont demandé si lui et ses coéquipiers peuvent espérer amasser 42 points d'ici la fin de la saison.

«Pourquoi regarder si loin? Commençons par gagner demain et donnons-nous comme objectif de gagner le plus souvent possible. On ne doit pas inscrire un chiffre sur le tableau et se dire que ce sera assez. Il faut mieux jouer», a répliqué Metropolit.

Apprendre plutôt qu'oublier

Jacques Martin partageait le point de vue de son vétéran joueur de centre. Même qu'il souhaitait que ses joueurs ne chassent pas les souvenirs de l'affreux week-end qu'ils viennent de connaître en s'inclinant contre Ottawa et New York.

«J'aimerais mieux qu'ils apprennent de ce qu'ils ont vécu en fin de semaine pour aller de l'avant. Nous avons beaucoup échangé aujourd'hui sur les moyens à prendre pour s'en sortir et on verra demain quel genre de réponse nos joueurs offriront.»

Tout en convenant le sérieux de la situation, l'entraîneur-chef du Canadien assurait ne pas sombrer dans l'inquiétude.

«Avant le voyage de sept matchs sur la route à la fin de décembre, nous étions trois matchs sous la barre de ,500. On a très bien réagi. Il ne faut pas penser uniquement au résultat. Il faut d'abord penser à l'attitude, à l'intensité, à l'exécution. Ce sont de meilleurs guides.»

Darche rappelé

Parce que ses joueurs de premier plan ont connu des ennuis, parce que ses joueurs de soutien ne font pas grand-chose pour suppléer aux meilleurs et parce que Sergei Kostitsyn n'est pas encore en mesure de rejoindre ses coéquipiers, le Canadien a lancé un appel à l'aide du côté de Hamilton.

Et cette fois, c'est le vétéran Mathieu Darche qui vole au secours du Tricolore.

Âgé de 33 ans, Darche a pris part à 32 matchs avec le club-école. Il a marqué 16 buts et totalise 25 points.

Mais au-delà de son travail avec les jeunes de l'organisation, Darche compte 101 matchs d'expérience dans la LNH avec Columbus, Nashville, San Jose et Tampa Bay.

Employé surtout dans des rôles de soutien, il affiche une récolte de 24 points dans la grande ligue, dont huit buts.

Rappelé pour la première fois de la saison, l'attaquant québécois devient le quatrième attaquant et sixième joueur des Bulldogs à recevoir un appel de détresse du Canadien cette saison.

Il sera à l'entraînement mercredi matin et il sera intéressant de voir quel rôle Jacques Martin décidera de lui décerner.

Il pourrait remplacer Matt D'Agostini qui est loin d'avoir fait le travail à la droite de Tomas Plekanec et Michael Cammalleri. D'Agostini a été blanchi lors des cinq matchs qu'il a obtenus au sein de ce trio de pointe.

De fait, D'Agostini, qui n'a pas récolté le moindre point à ses 18 derniers matchs. Il faut dire qu'il n'a que deux buts et quatre points cette saison.

«Matt n'est pas la solution», a d'ailleurs candidement reconnu Jacques Martin.

Max Pacioretty ne l'a pas été non plus.

Darche, qui peut remplir des missions défensives, a évolué au sein du trio de Vincent Lecavalier l'an dernier à Tampa alors que le Lightning composait avec des blessures.