Quand vos meilleurs joueurs affichent un rendement négatif, cela est très mauvais signe. Or, même si les Brian Gionta (-2), Scott Gomez (-2), Tomas Plekanec (-3) et Mike Cammalleri (-2) trônent au sommet de notre bulletin hebdomadaire, ces quatre joueurs ont un rendement collectif de moins 9 pour les trois matches de la dernière semaine.

Ils sont nos premiers de classe parce qu'en ajoutant les deux buts de Benoit Pouliot, ils totalisent huit buts. Pour tous les autres passagers dans l'autobus du Canadien, il y a seulement un autre but, celui de Georges Laraque lors de la seule victoire de la semaine contre les Stars de Dallas (5-3).

Malgré leur rendement négatif, on ne peut blâmer les quatre premiers de classe pour les insuccès de l'équipe. On doit réaliser qu'ils ne peuvent pas porter constamment tout le fardeau sur leurs épaules, surtout que Gionta, Gomez et Plekanec sont appelés à travailler en désavantage numérique où le Canadien a écoulé 11 des 14 avantages (79%) de ses adversaires.

De fait, même si Benoit Pouliot a commis quelques erreurs, il demeure un élément positif au sein de son trio. Mais, on ne peut pas en dire autant de Matt D'Agostini qui tire ses coéquipiers vers le bas, lui qui n'a pas obtenu un seul point tout en présentant un rendement de moins trois.

La semaine dernière, on a suggéré l'utilisation de Marc-André Bergeron sur le trio de Plekanec et Cammalleri. Il faut maintenant espérer que le retour de Sergei Kostitsyn pourra solutionner ce problème.

Dans le cas de D'Agostini, il est à l'image des six autres attaquants du Canadien dont le total de la semaine est d'un but (Laraque), une passe (Metropolit) avec un rendement de moins 8. Leur inefficacité force les meilleurs joueurs de l'équipe à nager constamment à contre courant.

Dernièrement, le jeu de puissance permettait à la troupe de Jacques Martin de glisser sous le tapis cette carence des joueurs de soutien. Mais, lors des défaites contre Ottawa (2-4) et New York (2-6), l'attaque massive a présenté une fiche déficitaire avec un but marqué en dix tentatives et deux buts alloués.

Contre les Sénateurs, une passe ratée de Pouliot a mené au but de Zack Smith à court d'un homme tandis que le jeu mou d'Andrei Markov et la mauvaise prise de décision de Marc-André Bergeron ont mené au but de Brandon Dubinsky en désavantage face aux Rangers.

D'ailleurs, Markov, notre premier de classe des deux dernières semaines, a connu une semaine difficile. On vous avait vanté ses prises de décisions et sa vision du jeu la semaine dernière. Si vous avez suivi mon conseil de le regarder attentivement, vous avez sûrement été déçu de ses choix de jeu.

Dans le cas de Markov, il a brillé lors de son retour. L'adrénaline coulait à flot dans ses veines. Mais, il a été victime d'un ressac lors des derniers matches à cause d'un calendrier chargé et d'une somme de travail très élevée (24 :12 par match).

Dans l'ensemble, cela n'a pas été une grande semaine pour la brigade défensive du Canadien qui a été soumise à beaucoup de pression. Cela s'est traduit par 22 revirements et 21 lancers bloqués. Le duo formé par Jaroslav Spacek (7) et Roman Hamrlik (5) a été le plus vulnérable aux revirements tandis que le tandem composé de Paul Mara (4) et Hal Gill (5) a été le plus actif à bloquer les lancers.

Les gardiens

Carey Price a disputé deux matches semblables alors qu'il a accordé un mauvais but à Toby Petersen, des Stars, pour ensuite être faible sur le but de Daniel Alfredsson, des Sénateurs. Il a pu signer une victoire contre Dallas parce que son attaque a produit cinq buts ce qui lui donnait une marge d'erreur.

Mais, dans la défaite aux mains des Sénateurs, ou encore contre les Rangers, la marge d'erreur des gardiens était mince avec deux buts marqués par l'attaque du Canadien. De fait, cela serait trop facile de jeter le blâme sur les gardiens alors que ce sont les unités spéciales, surtout le jeu de puissance, qui a été à l'origine de ces deux revers.