À l'instar de Scott Gomez, le défenseur Paul Mara retournait au Madison Square Garden pour la première fois depuis qu'il n'endosse plus l'uniforme des Rangers de New York.

Il aurait difficilement pu s'imaginer pire scénario de retour.

«C'est sûr que c'est décevant. Nous avions deux gros matchs ce week-end face à des équipes qui nous devancent au classement et nous n'en avons pas profité.»

Pourtant, alors que le Canadien avait présenté un jeu amorphe aux Sénateurs d'Ottawa, samedi, il avait une attitude entièrement différente face aux Rangers.

«Ce dont nous manquions la veille, c'est la seule chose que nous avions ce soir, a noté Mike Cammalleri. On a joué avec beaucoup d'émotion et l'intention était là.

«Mais il nous aurait fallu faire plus attention aux détails, être plus efficace dans notre exécution, et ne pas essayer de seulement jouer sur l'émotion.»

Pressés par l'échec-avant viril des Rangers, les Rouges ont multiplié les bévues alors que le match avançait.

«Il y a eu plusieurs effondrements lors de ce match et il faudra absolument corriger cela, a déploré Paul Mara. Je ne sais plus combien de descentes à deux contre un nous leur avons donné...»

On peut au moins en relever deux qui ont été coûteuses, car les Rangers ont terminé leur party en tirant profit de revirements provoqués par Marc-André Bergeron et Hal Gill à la ligne bleue adverse.

À chaque fois un deux contre un, à chaque fois un but.

«Les buts de l'adversaire, c'est nous qui les leur avons donné», a mentionné Jacques Martin, qui pour sa part a fait référence aux deux buts de Brandon Dubinsky.

«Jaro a été laissé à lui-même.»

Les coups d'abord, les buts ensuite

La deuxième période a eu l'effet d'un rouleau compresseur qui est passé sur le corps du Canadien.

«Cette deuxième période nous a fait mal, a admis Brian Gionta. Les Rangers se sont mis à jouer durement et il fallait répliquer.

«Perdre un gros match de la sorte alors qu'on menait par deux buts est très difficile à avaler...»

Évidemment, la perspective était tout autre dans le camp des vainqueurs. Les Rangers venaient de jouer un match agressif et de voir leurs efforts à l'attaque être enfin récompensés.

«Nous terminions constamment nos mises en échec et ça a mené à deux combats, a rappelé le capitaine des Rangers Chris Drury.

«On s'est nourri de cette énergie-là en deuxième période.

«Et puis, Callahan et Dubinsky ont joué tout un match. Ils volaient sur la glace, ils ont bien joué sans la rondelle et ils ont marqué deux buts chacun...»

Callahan a mené les Rangers avec sept des 34 lancers de son équipe.

Pendant ce temps, ça a pris au Tricolore tout son petit change pour atteindre les 20 tirs au but.

Un club de possession de rondelle, hein...