Les Rangers de New York n'avaient marqué qu'un seul but dans les 224 minutes précédentes. Mais ils ont profité de la deuxième période, dimanche, pour soulager leurs problèmes offensifs.

Le Canadien a concédé trois buts aux Blue Shirts - dont un en désavantage numérique - en plus d'être dominé 15-2 au chapitre des lancers au cours de cette période dantesque.

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Si bien qu'après avoir pris l'avance, le Tricolore a concédé six buts sans riposte pour finalement s'incliner 6-2.

Une véritable raclée qui vient clore une fin de semaine où quatre précieux points face à des équipes qui devancent le CH au classement se sont envolés en fumée.

«Ce week-end était une opportunité pour notre équipe de s'affirmer, a rappelé Jacques Martin. «Or, dans les deux matchs nous avons donné des buts en infériorité numérique et nous avons concédé beaucoup trop de buts avec nos meilleurs joueurs sur la glace.»

Le Tricolore vient de perdre neuf de ses dix derniers matchs disputés face à des équipes qui le devancent au classement de l'Association Est. Ce n'est pas de bon augure.

Une avance précaire

Prendre une avance de 2-0 en première période au Madison Square Garden n'est pas un luxe que le Canadien s'est donné souvent au fil des ans.

C'est pourtant ce qu'il a fait dimanche avant que le ciel ne lui tombe sur la tête.

Mike Cammalleri a ouvert la marque avec son 22e de la saison et son deuxième en deux soirs.

Puis, lors d'une punition au toujours scientifique Sean Avery, Brian Gionta a rabattu du revers un retour de lancer qu'avait décoché Marc-André Bergeron.

Le but a nécessité une reprise vidéo, mais les officiels ont déterminé que Gionta avait touché la rondelle sous la barre transversale.

Ça allait bien, le Tricolore avait les Rangers là où il les voulait, même si ces derniers s'étaient imposés physiquement dans le premier tiers.

«Ils sont arrivés à mieux établir le tempo de la rencontre que nous, a reconnu Benoit Pouliot. Lorsque tu mènes 2-0, tu veux revenir en force pour montrer à l'adversaire que le match t'appartient.

«Or, ce sont eux qui sortis en lion en début de deuxième tandis que nous, on a commencé lentement...»

Un autre but en désavantage

La deuxième n'était vieille que de 57 secondes quand tout a déraillé.

Ryan Callahan, en route vers une soirée de quatre points, a déjoué Jaroslav Halak pour son premier but de la soirée. Dès lors, les Rangers n'ont pas cessé de presser le pas.

Le Tricolore a dû attendre un avantage numérique au milieu de l'engagement avant de diriger un premier lancer vers Henrik Lundqvist.

Mais pas avant qu'il eut concédé un but en désavantage numérique à Brandon Dubinsky!

La reprise : Scott Gomez remporte la mise en jeu en zone offensive, mais la rondelle reste libre. À la ligne bleue, Bergeron et Markov hésitent à se compromettre pour aller la chercher. Callahan, en pleine explosion, bondit sur le disque et passe en trombe entre les deux arrières.

Ça lui vaut une échappée dont Dubinsky profitera sur le retour de lancer.

C'est le genre de jeu qui explique pourquoi Callahan a été retenu par Brian Burke au sein de l'équipe olympique des États-Unis...

Pouliot au centre des hostilités

Le Canadien s'était fait brasser en première, mais ces deux buts les ont ébranlés davantage.

Surtout que Dubinsky est revenu à la charge moins de trois minutes après son premier but, lançant les siens en avant pour de bon.

La période s'est terminée dans le tumulte et la frustration.

Josh Gorges et Benoit Pouliot, des bagarreurs du dimanche, ont été impliqués dans des combats au cours de ce deuxième vingt qui a vu le Canadien perdre sa contenance.

Pouliot a jeté les gants face à Wade Redden, mais aurait peut-être mieux fait de les garder. Il protégeait sa main droite au moment de retraiter au vestiaire.

Les Rangers n'avaient pas apprécié le dangereux plaquage que Pouliot avait administré plus tôt à Erik Christensen. «Les gars au banc m'ont averti qu'ils allaient me chercher, a raconté Pouliot.

«Finalement, lors d'une mêlée, Tomas Plekanec est sauté dans le tas, j'ai tenté de repousser quelques joueurs des Rangers.

«Redden était libre et il m'a confronté.»

Les Rangers ont ajouté trois autres buts en troisième, dont le deuxième de Callahan survenu lors d'une autre pénalité à Pouliot.

Les hommes de Jacques Martin auront le temps de méditer leurs péchés avant de recevoir les Blues de St-Louis mercredi...