Benoit Pouliot y prend goût! L'attaquant franco-ontarien a marqué jeudi un quatrième but en six matchs, mais c'était le premier qu'il enfilait au Centre Bell.

«C'est un bon feeling car la foule de Montréal est plus bruyante qu'ailleurs, a soutenu Pouliot. Ça m'a donné des frissons.»

Pouliot tire le meilleur parti de la chance qu'on lui donne. D'ailleurs, Jacques Martin a souligné sa bonne attitude depuis son arrivée avec le Canadien.

«Comme avec plusieurs jeunes joueurs, la maturité entre dans l'équation. Je crois que son expérience au Minnesota lui aura été bénéfique.

«Il obtient maintenant une deuxième chance et nous aimons ce qu'il apporte en terme de vitesse et d'habiletés.

«Et puis, il n'a pas hésité ce soir à foncer au filet et à aller dans les zones dangereuses. C'est de cette façon qu'il a marqué son but.»

La chimie sur le trio que Pouliot complète avec Scott Gomez et Brian Gionta saute aux yeux.

«Je n'ai jamais joué avec des joueurs d'un tel calibre sur une aussi longue période, a souligné Pouliot. J'ai joué avec de bons joueurs au Minnesota, mais cela fait huit matchs que je suis à Montréal et j'ai toujours été jumelé à ces deux-là.

«Ça m'aide beaucoup, ça me rend la vie plus facile.»

Mais comptez sur Jacques Martin pour veiller au grain et éviter, justement, que ça ne devienne trop facile pour Pouliot.

«Il a besoin de constance, a prévenu Martin. On a besoin de ce genre d'effort de sa part à chaque soir.»

Le meilleur match de Lapierre

Maxim Lapierre en est un autre qui s'est attiré les bons mots de son entraîneur.

Après un long passage à vide, Lapierre joue de mieux en mieux depuis quatre rencontres.

«Il a probablement joué son meilleur match depuis que je suis ici, a affirmé Martin. J'ai aimé son intensité. Il s'est servi de sa vitesse pour créer des choses et il a passé beaucoup de temps en zone adverse.»

Si Lapierre a été blanchi de la feuille de pointage en dépit de sa belle prestation, Brian Gionta, lui, a eu la chance d'ajouter un but à sa fiche en marquant dans un filet désert.

«J'ai l'impression d'être encore une demi seconde en retard sur certains jeux, mais les résultats sont honnêtes compte tenu des circonstances», a confié Gionta, dont c'était le sixième match depuis son retour de blessure.

«Les buts dans un filet désert ne sont pas mémorables, mais ils scellent l'issue du match. Or, on a besoin d'apprendre pour plus tard de ces matchs serrés où il a fallu travailler fort pour maintenir l'avance.»

Une pression constante

Michael Cammalleri aussi a souligné les fruits d'un effort soutenu pour protéger cette avance d'un but.

«Nous n'avons pas cessé d'exercer de la pression, au lieu de jouer ce style très prudent que l'on voit souvent et qui ne semble pas toujours fonctionner.

«En exerçant une pression constante en échec-avant, on limitait leurs chances d'égaler la marque.»

Cammalleri a fait sa part en matière de pression en dirigeant 14 lancers vers le filet de Tomas Vokoun. Sur l'autre aile du premier trio, Matt D'Agostini s'est contenté d'un tir bloqué.

Quitte à employer Marc-André Bergeron à l'attaque, ce dernier ne serait-il pas une meilleure solution de rechange à la droite de Tomas Plekanec en attendant le retour d'Andrei Kostitsyn?