Jaroslav Halak évite les questions reliées à son statut avec le Canadien. Il se contente de gagner.

Le gardien slovaque a été parfait, jeudi, dans le cadre d'un beau duel qu'il a remporté aux dépens de Tomas Vokoun, qui a stoppé 37 des 38 tirs auxquels il a fait face.

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Halak a repoussé les 38 tirs des Panthers pour réaliser son deuxième jeu blanc de la saison, son septième en carrière, dans une victoire de 2-0 du Tricolore contre la Floride.

Il a ainsi porté sa fiche à 12 victoires contre six revers en plus de récolter un sixième gain à ses sept derniers départs.

À l'opposé, Carey Price a perdu cinq des six dernières rencontres qu'il a amorcées.

«J'étais bien préparé et les choses s'amélioraient au fur et à mesure que la partie avançait. Les gars ont fait un travail remarquable devant moi pour limiter les occasions et bien protéger l'enclave», a indiqué Halak, qui a affiché beaucoup de confiance devant son but.

Beaucoup plus que lors de sa dernière sortie alors qu'il avait accordé quatre buts aux Panthers, dans une victoire de 5-4 remportée en Floride, le 31 décembre dernier.

Du gros travail

S'il a joué de chance sur un tir dévié qui a frappé le poteau en fin de deuxième période, Halak n'a pas eu à multiplier les miracles pour gagner.

Bien posté devant son but, suivant bien la rondelle, il a même donné l'impression de connaître une soirée de travail relativement facile.

Il s'est toutefois dressé devant les Panthers en fin de rencontre alors que Vokoun était au banc à la faveur d'un sixième attaquant.

Halak a alors réalisé trois bons arrêts. Sur son dernier, aux dépens de Jordan Leopold, il a perdu la rondelle de vue avant d'être sauvé par Jaroslav Spacek qui l'a dégagée avec sa main.

Roman Hamrlik a hérité du disque, il l'a refilé à Scott Gomez qui a remis à Brian Gionta au centre de la patinoire. Gionta s'est assuré de bien contrôler la rondelle qu'il a tirée dans la cage déserte pour sceller l'issue de la rencontre.

«La rondelle était libre au bout de sa jambière et j'ai décidé de mettre la main dessus. Je savais que l'arbitre était derrière moi et je me suis assuré de ne pas fermer la main dessus afin d'éviter un tir de pénalité», a commenté le vétéran défenseur qui avait l'éloge facile à l'endroit de son jeune gardien.

«Jaro fait du gros boulot. Il travaille beaucoup lors des entraînements et contrôle très bien ses rebonds. Devant lui, nous effectuons du meilleur travail pour empêcher nos adversaires de se rendre au filet. Tout cela limite les deuxièmes occasions et mousse nos chances de victoire», a analysé Spacek.

Encore Pouliot

Si Halak continue d'impressionner devant le filet du Tricolore, Benoît Pouliot a donné un nouvel aperçu de son talent.

C'est lui qui a marqué le premier but du Canadien, son sixième de la saison, son quatrième à ses six derniers matchs avec le Canadien et son deuxième but vainqueur en deux matchs contre la Floride.

Pouliot a brisé l'égalité avec 13 secondes à faire au premier tiers.

Pouliot a saisi une passe de Scott Gomez tout en convergeant à pleine vitesse vers le filet des Panthers. Et aussitôt la rondelle contrôlée, il a décoché un vif tir des poignets qui a déjoué Tomas Vokoun au-dessus de l'épaule sur le côté rapproché.

«Mon travail consiste à foncer au filet afin de profiter d'occasions comme celles de ce soir. Quand j'ai eu la rondelle, j'ai vu l'ouverture qu'il m'offrait et je me suis assuré de ne pas rater mon coup», a lancé le Franco-ontarien qui marquait pour la première fois au Centre Bell.

«Tous les buts sont plaisants à marquer, mais c'était particulier de réussir ce premier à Montréal. Les partisans sont tellement dans le match, tellement bruyants. C'est un grand soulagement d'enfin marquer à Montréal. Mais il reste encore beaucoup de matchs. Il faut que ça continue, dès samedi contre New Jersey», a conclu Pouliot, qui a marqué trois des cinq derniers buts du Canadien.