Dans un bilan de mi-saison livré avant que son équipe ne croise les Capitals, Bob Gainey se disait satisfait du travail de ses gardiens tout en concédant que les succès du club reposaient trop sur les seules jambières de Carey Price et de Jaroslav Halak.

La rencontre qui a suivi son point de presse en a donné une autre preuve.

Bombardé du début à la fin de la rencontre, Carey Price a fait ce qu'il a pu. Il a réalisé 39 arrêts, dont plusieurs solides et spectaculaires. Mais il y a des limites à ce qu'un gardien peut faire.

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Et comme ses coéquipiers ne lui ont offert que deux buts, Price a encaissé son 15e revers de la saison, une défaite de 4-2 aux mains des Capitals.

Carey Price a sauvé son équipe en première période. Inspirés par leur nouveau capitaine, Alexander Ovechkin, les Caps ont contrôlé le jeu à leur guise et ont passé la période à bourdonner autour du gardien du Canadien.

Celui-ci a réservé son meilleur arrêt à Mike Green qui a tenté de le déjouer avec un bon tir des poignets du côté de la mitaine. Price a eu le dernier mot.

Pénalités et mauvais bonds

Les Capitals ont maintenu la pression en début de deuxième.

Et lorsque le Canadien leur a offert une deuxième attaque massive, ils n'ont pas manqué leur coup.

Alexander Ovechkin a d'abord tiré sur le poteau à la gauche de Price. La séquence s'est poursuivie et Tomas Fleischman a déjoué Carey Price avec un tir raté qui a filé le long de sa jambière droite.

Victime d'un bris de bâton attribuable à Nicklas Backstrom, Andrei Markov s'est retrouvé démuni devant Fleischman. Il a bien tenté de stopper son tir, mais sans bâton, le défenseur russe a plus nui à son gardien qu'il l'a aidé.

Markov a protesté auprès de l'arbitre qui a toutefois confirmé le 15e but de la saison du joueur tchèque.

Tomas Fleischman a permis au Canadien de niveler les chances.

Il a fait dévier un tir de la pointe de Josh Gorges que le jeune gardien Michal Neuvirth n'a pu que regarder passer.

Scott Gomez, solide en échec avant, a contribué à ce but même s'il n'a pas récolté de passe. C'est lui qui a forcé le défenseur John Erskine à commettre le revirement qui a conduit au troisième but de la saison de Gorges.

L'égalité n'a pas duré.

Hal Gill a redonné aux Capitals le but que le Canadien venait de recevoir en cadeau. Le grand défenseur a fait dévier, avec un de ses patins, une rondelle tirée dans l'enclave par Eric Fehr, qui a hérité du but.

Trente-six secondes plus tard, Alexander Semin a utilisé Gill comme écran, ce qui lui a permis de surprendre Carey Price avec un bon tir qui est passé entre les jambières du gardien du Canadien.

Semin avait raté une occasion en or en fin de première période, ratant la cible de peu à la droite de Price.

Course aux séries

Dans son bilan de mi-saison, Bob Gainey s'est dit très satisfait du travail de Jacques Martin en première moitié de saison en dépit des difficultés causées par les nombreuses blessures.

Il faut toutefois prendre cette remarque avec prudence.

Car l'an dernier, quelques semaines avant de congédier Guy Carbonneau, Bob Gainey assurait que l'embauche de Carbo représentait son meilleur coup à titre de directeur général du Canadien.

Si Gainey considérait le match de mardi face aux Caps comme un test afin de voir où son équipe se situait dans l'association Est, il a convenu que son équipe ne pouvait gaspiller de points contre les clubs avec lesquels il est nez à nez, ou presque, au classement.

«Nous sommes impliqués dans une course avec sept ou huit équipes qui lutteront jusqu'à la fin de la saison pour les trois ou quatre places qui seront disponibles en séries. Si nous arrivons à éviter les blessures, nous aurons des chances d'y arriver», a plaidé le directeur général.

Quant à l'avenir de Tomas Plekanec, Gainey assure qu'il fera tout son possible pour le garder à Montréal.

«Tomas s'est élevé au rang de meilleur attaquant de notre équipe. Je ne suis pas surpris, car il l'était il y a deux ans. Il est avec nous depuis 10 ans et il tient autant à nous que nous tenons à lui. Il sera difficile de garder tous nos joueurs en raison des contraintes économiques. Mais quand on veut régler un dossier, il y a moyen», a indiqué Gainey qui a refusé de révéler s'il négociait avec le clan Plekanec.