Deux buts de Marc-André Bergeron, dont un en prolongation, et une autre performance éclatante de Jaroslav Halak ont propulsé le Canadien vers une victoire de 4-3 aux dépens des Thrashers, lundi soir, à Atlanta.

Bergeron a nivelé les chances avec moins de deux minutes à faire en troisième. Il a marqué son huitième but de la saison en décochant un puissant tir frappé sur réception d'une passe parfaite d'Andrei Markov.

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Le défenseur québécois a récidivé en prolongation. Cette fois, c'est en se portant à l'attaque en compagnie de Tomas Plekanec que Bergeron a marqué au terme d'une descente à deux contre un.

Blessé sur le jeu, Bergeron a lentement retraité au vestiaire pendant que ses coéquipiers ont longuement attendu la confirmation du but - le jeu a fait l'objet d'une révision vidéo - avant de célébrer.

Appelés en renfort, les médecins des Thrashers ont pris la relève du soigneur du Tricolore auprès de Bergeron. Parce qu'il n'était pas établi si le défenseur québécois devait, ou non, être transporté à l'hôpital ; le vestiaire du Canadien a été ouvert aux journalistes 20 minutes seulement après la fin de la rencontre.

Il aurait été blessé à la nuque ou à l'épaule.

«Marc-André va être correct. Il n'a pas été coupé par un patin, mais a été blessé lors de l'impact avec le poteau. Il sera réévalué demain, mais ça ne semble pas trop sérieux», a indiqué Jacques Martin après la deuxième victoire consécutive de son équipe.

Si Bergeron a pu égaler la marque en fin de rencontre et permettre au Canadien de gagner en prolongation, c'est au gardien Jaroslav Halak qu'il le doit. Halak a été sensationnel. Il a repoussé 47 des 50 tirs des Thrashers pour permettre à son équipe de voler deux points.

Kovalchuk retient toute l'attention

Les Thrashers ont encaissé un deuxième revers consécutif. C'est toutefois l'avenir incertain d'Ilya Kovalchuk avec l'équipe qui retient toute l'attention à Atlanta.

Le directeur général Don Waddell et l'agent de son capitaine, Jay Grossman, ont passé la dernière fin de semaine à tenter de s'entendre sur un contrat qui assurerait à Kovalchuk de terminer sa carrière à Atlanta.

«Nous sommes encore très loin d'une entente», a convenu Waddell, rencontré avant le match.

Kovalchuk réclamerait un contrat de 10 à 12 ans à un salaire moyen évalué à 10,5 millions.

«Je n'ai pas l'intention de négocier par l'entremise des médias, mais il est clair que c'est un contrat très important», a convenu Waddell.

Les Thrashers ont-ils les moyens d'accorder un tel contrat?

«Nous avons les moyens et nous sommes à Atlanta pour y rester. Si les rumeurs cessaient de nous envoyer à Québec une journée ou à Saskatoon le lendemain, ce serait plus facile de convaincre l'autre partie de la stabilité de la franchise. Cela dit, c'est beaucoup d'argent et nous devons nous assurer qu'une fois Kovalchuk payé, il nous restera assez d'argent pour payer nos autres joueurs et nos très bons jeunes qui commanderont aussi de gros salaires au cours des prochaines années.»

L'équipe avant la star

À l'autre bout du spectre, les Thrashers peuvent-ils se permettre de perdre Kovalchuk et de composer avec les conséquences que cela pourrait entraîner chez les partisans ?

«Ilya est un joueur exceptionnel. Il serait bien sûr difficile à remplacer. Mais nos partisans veulent une équipe gagnante. On l'a vu, il y a trois ans, lorsque nous avons fait salle comble plusieurs fois au cours de la saison et lors de nos deux premiers matchs en séries. Une équipe gagnante vaut mieux qu'un joueur vedette. J'en demeure convaincu.»

Doit-on comprendre que Don Waddell pourrait échanger Kovalchuk ? Des rumeurs révèlent d'ailleurs qu'il pourrait transiger avant la pause des Jeux olympiques.

«Plusieurs options s'offrent à nous, mais notre priorité demeure de mettre Ilya sous contrat. Et comme Ilya nous assure vouloir rester ici, je ne vois pas pourquoi nous serions incapables de nous entendre», a assuré Waddell.

Âgé de 26 ans, le capitaine des Thrashers a marqué le premier but de son équipe, lundi. Il atteignait du coup le plateau des 20 buts pour une huitième saison consécutive.