Guillaume Latendresse a hérité du parrain qui conseillait Benoit Pouliot avant que les deux jeunes joueurs se croisent entre Montréal et le Minnesota. Un rôle que le Québécois Éric Bélanger accepte de remplir avec plaisir.

«Je suis passé par là. J'ai fait mon entrée dans la LNH, j'ai été échangé, j'ai traversé les épreuves, les échecs et je sais à quel point il est important de rester serein devant tout ça afin de ne pas perdre confiance», expliquait Bélanger qui a maintenant Guillaume Latendresse comme cochambreur sur la route après avoir eu Benoit Pouliot.

«Guillaume était visiblement abattu lorsqu'il est arrivé. Je ne sais pas ce qui n'a pas marché à Montréal, mais c'était clair qu'il n'avait plus aucune confiance. Et la confiance, c'est tellement difficile à bâtir, mais tellement facile à perdre qu'un rien fait toute la différence. Il ne jouait pas beaucoup, ses erreurs étaient analysées et amplifiées. Ici, on lui fait confiance. On le laisse aller. Il protège bien la rondelle, se sert de son corps et il marque. Quand tu te sens important, quand tu participes aux succès de ton équipe, tout est plus facile. C'est la raison pour laquelle Guillaume fait bien depuis qu'il est avec nous», expliquait Bélanger.

Et Pouliot? À quoi les partisans du Canadien doivent s'attendre?

«C'est un gars qui a énormément de talent. Je suis vraiment surpris qu'il soit encore sur la touche. Benoit est un gars qui prend la vie du bon côté. Et honnêtement, ce ne sera pas facile pour lui parce qu'avec les succès que Guillaume connaît depuis qu'il est avec nous, il voudra faire pareil. La pression est déjà si forte à Montréal que celle supplémentaire d'imiter les résultats obtenus par Guillaume va compliquer pas mal son entrée en scène. Mais c'est un très bon jeune joueur de hockey», a poursuivi le vétéran joueur de centre.

À sa troisième saison au Minnesota, Bélanger n'assume pas seulement le rôle de parrain des jeunes francophones.

Malgré ses six buts et 16 points, il est un rouage important de l'attaque du Wild derrière Mikko Koivu.

«Je joue beaucoup avec Owen Nolan, mais il est blessé depuis quelques matchs. Les trios ont beaucoup changé alors j'ai la chance de me retrouver également avec Martin Havlat à quelques reprises. Si j'aime profiter de l'espace que m'offre Owen lorsqu'il est à mes côtés, c'est aussi très plaisant de pouvoir profiter de la vitesse d'Havlat. Mais nos trios changent souvent», a indiqué Bélanger qui domine son équipe et occupe le 6e rang dans la LNH avec une efficacité de 58,9 % au cercle des mises en jeu.