«Je crois en Bob!»

Vêtu d'un chandail aux couleurs du Canadien, un partisan visiblement heureux a lancé ce cri du coeur à Bob Gainey qui venait de s'engouffrer dans l'ascenseur après la victoire de 4-1 de son équipe aux dépens des Sénateurs d'Ottawa.

«Il y a au moins un partisan de mon bord», a ironisé le directeur général en gardant son flegme habituel.

Gainey aurait pourtant pu rire à belles dents après la victoire de son équipe.

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Une victoire en dépit de la perte de Ryan White et Jaroslav Spacek, ce dernier mis hors de combat par un tir d'Alex Kovalev qui l'a atteint à l'intérieur du genou droit en fin de première période. Une victoire en dépit des sept avantages numériques des Sénateurs, qui ont dominé 46-27 aux tirs au but.

«Le gardien, l'attaque à cinq et beaucoup d'effort», a été la réponse de Gainey lorsqu'on lui a demandé ce qui avait fait la différence dans le match.

Un rappel illégal

Le match a pourtant bien mal commencé pour le Canadien.

Non seulement était-il débordé par des Sénateurs plus actifs sur la patinoire, mais Ryan White, fraîchement rappelé de Hamilton, a dû retraiter au vestiaire.

On a d'abord cru à une blessure.

Il n'en était rien.

White ne pouvait prendre part au match, car son rappel n'avait pas été fait en bonne et due forme. «Normalement, je ne suis pas impliqué dans les procédures de rappel. Ce matin, toutefois, c'est moi qui ai téléphoné à Hamilton, mais je n'ai pas effectué l'appel suivant qui devait être fait à la Ligue», a commenté le directeur général Bob Gainey au cours du deuxième entracte.

White avait quatre présences à son actif lorsqu'il a dû retraiter au vestiaire.

Malgré ce contretemps et la domination des Sénateurs, le Canadien a quand même inscrit le premier but de la rencontre.

Une rondelle que le défenseur Chris Phillips s'apprêtait à repousser en territoire du Canadien a dévié sur la lame d'un patin d'un juge de ligne pour se retrouver au centre de la patinoire.

Mike Cammalleri et Tomas Plekanec ont vu une échappée à deux contre un leur tomber du ciel.

Comme l'a fait Maxim Lapierre, lundi, contre Philadelphie, Plekanec a refilé une passe parfaite à Cammalleri dont le tir a atteint le fond du but avant que le gardien Brian Elliott n'ait eu le temps de compléter son déplacement.

Le Canadien présente maintenant un dossier de 11 gains et un seul revers lorsqu'il marque le premier but.

«Marquer les premiers donne de la confiance. Il donne des ailes. C'est comme si ça confirmait la bonne forme de l'équipe et donnait le ton pour aller en chercher un autre. Nous n'avions pas commencé le match de très bonne façon, mais en nous retrouvant en avant comme ça, on a pu faire face au reste du match», a indiqué Cammalleri.

Beaucoup de glace

Jaroslav Spacek étant demeuré au vestiaire, le Canadien a amorcé la deuxième avec deux hommes en moins sur le banc. Et il a fait preuve d'indiscipline ou d'inconscience en écopant de quatre pénalités mineures en deuxième. Il en a ajouté trois au dernier tiers.

«Les gars veulent toujours avoir plus de temps de glace. Ce soir, ils ont été servis. Une chance qu'il y avait de la place sur le banc, ça nous aidait à trouver de l'air», a mentionné Cammalleri.

Bien appuyé par ses coéquipiers, Jaroslav Halak a permis à son équipe de prolonger à 22 sa série d'infériorités numériques consécutives sans accorder de but.

Encore Bergeron

Contrairement aux Sénateurs, le Canadien a su profiter de ses attaques massives.

Marc-André Bergeron, avec un puissant tir frappé de la pointe, a encore fait mouche. Le défenseur québécois a profité de la complicité bien involontaire de Jesse Winchester, qui a fait dévier la rondelle, pour marquer son septième depuis qu'il s'est joint au Canadien, son quatrième en attaque à cinq.

Bergeron s'est fait complice du but d'Andrei Kostitsyn, encore en attaque massive, qui donnait une avance de deux buts Canadien.

Non seulement ont-ils été incapables de profiter de leurs sept avantages numériques, mais les Sénateurs ont écopé d'une pénalité pour avoir eu trop de joueurs sur la glace en fin de match.

Scott Gomez en a profité pour marquer dans un filet désert.

C'était la huitième pénalité du genre écopée par les Sénateurs déjà cette saison.