Le Canadien a évité le désastre cette semaine lorsqu'il a célébré de brillante façon son centenaire avec une victoire de 5-1 sur les Bruins de Boston. Sans cette victoire, les contre-performances face aux Maple Leafs (0-3) et Sabres de Buffalo (2-6) auraient été accentuées.

Mais parlons tout d'abord de cette grande fête où le plus grand du Canadien, Hal Gill a offert sa meilleure prestation de la saison. Dans son cas, on doit parler d'un joueur avec un rôle. Il excelle surtout dans son travail en zone défensive et principalement en désavantage numérique.

Or, contre les Bruins, Gill a joué pendant 6:08 minutes en désavantage. On retient surtout ses deux minutes passées sur la patinoire à cinq contre trois: sa grande portée entrave les lignes de passes.

Josh Gorges l'a accompagné sur la patinoire en désavantage et il a joué pendant 5:11 dans ce rôle. Gorges a présenté une fiche de plus 3 contre les Bruins et s'est même offert un but à Buffalo. Mais en désavantage le meilleur joueur doit être le gardien et Carey Price a été impeccable, surtout lors de la visite des Bruins. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que dans cette semaine négative (une victoire et deux revers), le Canadien a tout de même été parfait en désavantage (11 en 11).

Mis à part, le match contre les Bruins où Mike Cammalleri a réussi son deuxième tour du chapeau de la saison, l'attaque du Canadien a été discrète au cours de cette semaine. Malgré tout, Scott Gomez a réussi son retour au jeu avec un but et deux passes, lui qui a également été efficace lors de ses 5:27 minutes de jeu en désavantage.

Sur le plan positif, on a également apprécié le travail du trio de Glen Metropolit, Travis Moen et Max Pacioretty face aux Bruins. À cause du retour au jeu de Gomez, Jacques Martin avait disloqué ce trio en début de semaine. Cela ne s'est pas avéré rentable.

Roman Hamrlik, Tomas Plekanec et Jaroslav Spacek ont présenté un rendement cumulatif de -12 contre Toronto et Buffalo. Mais ils ont fait amende honorable face à Boston avec une fiche de plus 4.

Ils n'ont toutefois pas été les seuls à avoir des performances fluctuantes. On s'est arrêté sur leur cas parce qu'ils ont été d'une régularité exemplaires depuis le début de la saison. On leur pardonne donc cet écart de conduite.

Tout comme, on doit comprendre la mauvaise prestation de Jaroslav Halak à Buffalo. D'accord, même s'il avait été superbe, il n'est pas dit que le Canadien aurait gagné ce match. Il y avait trop de carence pour que le gardien puisse corriger la situation à lui seul. Mais le fait demeure qu'Halak semblait se battre avec les lancers, accordant ainsi plusieurs retours. C'était une très mauvaise idée puisque ses coéquipiers n'ont jamais contrôlé les abords de son filet laissant les joueurs des Sabres s'emparer à volonté des rondelles libres.

Un petit mot en terminant sur les derniers de classe!

Kyle Chipchura sera resté à Montréal deux minutes de trop. De fait, pendant 1:59 contre les Maple Leafs, il a réussi à avoir un rendement de moins 2. Partiellement responsable sur un but, il a été complètement coupable sur l'autre.

Le retour de Georges Laraque n'a pas été impressionnant. Malgré un temps de glace limité, il a souvent perdu des rondelles à des endroits stratégiques. Dans son cas, Jacques Martin doit vraiment choisir les moments opportuns pour l'envoyer sur la patinoire.

Quant aux deux jeunes Tom Pyatt et Ryan White, on ne peut pas mettre en doute leur éthique de travail. Mais avec deux petites passes (White) en 13 matches chacun, on doit parler de joueurs du calibre de la Ligue américaine à ce stade-ci de leur carrière. C'est une question de temps avant que Pyatt ne rejoigne White à Hamilton.

On conclut avec Maxim Lapierre! Depuis le début de la saison, on n'a pas vu le joueur de la saison dernière. On a l'impression qu'il se cherche une chaise confortable au sein de cette équipe.

Une chose est certaine, il ne doit pas réserver la chaise située devant le banc du Canadien, celle du banc des punitions. Ses infractions face aux Bruins auraient facilement pu saboter le travail de son équipe.