Ça ne sentait pas la sueur dans le vestiaire du Canadien.

Ça sentait la honte. Personne ne parvenait à expliquer le piètre effort du Canadien face aux Leafs, mais tout le monde reconnaissait que la tenue de l'équipe était inexcusable. «Ça a été laid du début à la fin, a résumé Glen Metropolit. «Lorsqu'il y a des affrontements Canadien-Leafs, tu te dois d'être gonflé à bloc. Il n'y avait rien de tout ça ce soir. On n'a jamais été en mesure d'établir notre plan de match. «Nous commençons le mois le plus crucial de notre calendrier et ce n'est certes pas une bonne façon de l'entamer.»

Parcourez les statistiques, revoyez le match abrégé à la télé ou relisez le clavardage de Cyberpresse: nulle part vous ne trouverez de signe positif dans ce revers que le Tricolore a subi face à un club qui disputait un deuxième match en deux soirs. «Oubliez le fait que les Maple Leafs jouaient la veille, a insisté Jaroslav Spacek.

Au bout du compte, lorsque tu cèdes une avance de deux buts à l'autre équipe, c'est toujours difficile de revenir dans la rencontre. «Et c'est ce que l'on vient de faire lors de nos trois derniers matchs...»

Faut-il se surprendre qu'il n'y ait pas eu de victoire au bout de ces matchs-là? «On a pourtant bien entrepris le match, a poursuivi Spacek. On a eu un bon avantage numérique en début de première qui nous a donné un certain momentum, mais il a suffi de deux mauvais changements pour nous mettre en mauvaise position.»

Jacques Martin a lui aussi noté ces deux mauvais changements dont les Leafs ont profité. «Il s'agissait d'erreurs à la fois physiques et mentales. Par deux fois, les Leafs se sont amenés vers notre zone en possession de la rondelle et deux de nos joueurs sont rentrés à notre banc. «Et la deuxième fois, on a également perdu le disque en zone neutre, ce qui a mené à un but.»

C'est Kyle Chipchura qui a été coupable sur ce jeu. Il s'est fait choper la rondelle en zone centrale par Phil Kessel, qui a rapidement orchestré l'attaque des siens. Le jeune attaquant n'a plus joué de la rencontre. Son match s'est limité à quatre petites présences accolées d'un gênant différentiel de -2...

«Il y a bien des choses qui n'ont pas été faites comme il faut ce soir, à commencer par l'effort, le niveau d'énergie et l'exécution, a mentionné Michael Cammalleri. Il n'y a pas d'excuse face à cela. On n'en a simplement pas fait assez. «Mais ce match-là ne définit pas notre groupe, assure Cammalleri. En temps normal, j'aime la passion que l'on met dans notre jeu. «Ce soir, c'était l'exception.»