L'absence de plusieurs réguliers a créé des brèches dans la formation du Canadien, le genre d'ouvertures qui ne pardonnent pas contre une formation aussi talentueuse que les Penguins de Pittsburgh. Il y a des trous qu'on peut colmater. Mais il y en a d'autres qui rendent une équipe trop vulnérable. Dans un premier temps, pour un deuxième match en deux soirs, le Canadien devait jouer à toutes fins utiles avec trois trios puisque la ligne de Kyle Chipchura, T.J. Wyman et David Desharnais ne faisait vraiment pas le poids. Cela a eu pour effet d'épuiser les autres joueurs qui devaient composer avec les trois gros trios des Penguins, ceux de Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Jordan Staal. De plus, les absents chez les arrières font mal.

Encore Crosby



Malgré tout, les trois autres trios du Canadien ont eu de bonnes présences en première période forçant Crosby a effectué un gros jeu défensif pour ravir une chance de marquer à Tomas Plekanec lors d'une descente en surnombre avec Mike Cammalleri. Mais, en défense, le Canadien subit les conséquences d'un manque de mobilité sur son premier duo. À ce moment-ci, Jacques Martin n'a pas le choix. Paul Mara est le plus apte à évoluer à la droite de Roman Hamrlik contre le gros trio adverse. Mara manque toutefois de mobilité pour briller contre des joueurs tels que Crosby et cie. D'ailleurs, sur le premier but des Penguins, après un revirement en zone centrale, Crosby a gagné facilement l'accès à la zone offensive puisque Mara concédait beaucoup d'espace à l'entrée de zone. C'est ce genre d'espace qui a permis à Crosby de décocher un tir gagnant. Dans les circonstances, Mara a tenté de fermer la brèche en étendant le bâton ce qui a eu pour effet d'empêcher Carey Price d'effectuer l'arrêt à cause de la déviation.

Les longs changements

On parle souvent des longs changements en période médiane. Or, lors de cet engagement, cela devient encore plus important de contrôler la rondelle et de prendre les bonnes décisions en zone centrale. C'est d'ailleurs un mauvais changement du Canadien lors de cette deuxième période qui a aidé les Penguins à doubler son avance. Ce mauvais changement a conduit à une infraction de Tom Pyatt aux dépens de Pascal Dupuis. L'attaque massive des Penguins n'a pas marqué, mais c'est à la fin de ce jeu de puissance que Malkin a gagné sa bataille en coin de patinoire face à Ryan O'Byrne, menant au but de Bill Guerin. Puis, le Canadien s'est fait prendre avec son quatrième trio sur la patinoire face à celui de Crosby. Ce dernier en a profité pour repérer Sergei Gonchar, le dernier Penguins à pénétrer en zone du Canadien...mais il a tout de même devancé Desharnais pendant que ses ailiers n'ont jamais eu l'idée de regarder dans leur rétroviseur pour voir l'arrivée de Gonchar. Crosby n'est pas joueur à laisser passer pareille occasion!

Malgré tout, le Canadien a gagné la troisième période grâce à un but de Max Pacioretty qui a connu un fort match. Il a profité d'une descente à trois contre deux ce qui a permis à Sergei Kostitsyn de repérer ce troisième homme, le plus dangereux dans une telle descente. Encore fallait-il que Glen Metropolit attaque le filet pour laisser cet espace libre pour l'éventuel marqueur.

LE JEU DU MATCH : Sidney Crosby

Il a coupé le souffle du Canadien en première période avec un repli défensif qui a empêché Tomas Plekanec de profiter d'une descente en surnombre avec Mike Cammalleri.

LE HÉROS DU MATCH : Sidney Crosby

Il a marqué, il a obtenu une passe, il a offert un rendement de +2, il a gagné ses mises en jeu (8 en 13 pour 62%), il a donné des coups d'épaule et il a fait des jeux solides en défensive.

LE CHIFFRE DU MATCH : 10

Le trio de Crosby (2), Bill Guerin (6) et Maxime Talbot (2) a totalisé dix (10) tirs au but.