À la veille du Jour du Souvenir, Michael Cammalleri a tenu à faire sa part en et a fait en sorte que des militaires québécois n'oublient pas cette journée.

En cette célébration annuelle des efforts de guerre, Cammalleri a annoncé la mise sur pied d'un programme qui permettra à une vingtaine de membres des Forces canadiennes ainsi que leurs proches d'assister à un match du Canadien au Centre Bell.

«Le hockey est important dans ma vie et pour notre équipe, mais en même temps, ce sont les militaires qui livrent les véritables batailles, a expliqué Cammalleri.

«Par respect pour eux, d'ailleurs, je préfère ne pas utiliser la terminologie reliée à la guerre lorsque je parle de hockey.»

Afin d'officialiser le lancement de l'initiative de Cammalleri, le caporal-chef Alexandre Poirier et le caporal Marc-Olivier Desmeules, de retour d'Afghanistan, sont passés voir le petit ailier dans le vestiaire du CH, mardi matin. Les deux militaires lui ont remis un drapeau du Canadien qui a été brodé par des Afghans et qu'ils ont trouvé dans un marché public de Kandahar.

Le rayonnement du Tricolore n'a décidément pas de frontières!

Le CH au coeur des préoccupations

Pour les soldats québécois postés en Afghanistan, les matchs du Canadien sont une excellente manière de se rapprocher de la maison.

«Pour nous, les matchs du Canadien, c'est du moral à 100%, explique caporal-chef Poirier. «Il a beau être 3h30 du matin à Kandahar, on est avec les gens du Québec lorsqu'il y a un but. On se sent un peu plus avec eux sachant qu'ils ont en train de manger des ailes de poulet ou de boire une bière», ajoute le caporal-chef Poirier, qui retournera bientôt en Afghanistan.

«Lorsqu'on est loin de chez nous, dans une zone de guerre, tous les sentiments sont plus aigus, rappelle le caporal Desmeules. Tout ce qui se passe à la maison, que ce soit positif ou négatif, t'affecte plus.»

À ce titre, l'élimination rapide du Tricolore face aux Bruins de Boston, le printemps, a d'ailleurs secoué le moral des troupes. «Le lendemain de l'élimination, on avait notre journée à faire et l'on savait bien que les Afghans se foutaient du Canadien, raconte le caporal-chef Poirier.

«Or, j'étais dans un véhicule blindé, c'était la guerre autour de moi, et la seule chose à laquelle je pensais, c'était de me demander comment le Canadien pouvait déjà être sorti des séries!»

Les deux militaires se sont dit touchés par l'initiative de Michael Cammalleri. «On sait que la guerre en Afghanistan n'a pas le support de tout le monde, mais avant de retourner, c'est une façon de se faire rappeler que l'on ne fait pas tout ça pour rien. «Et que le soutien, vraiment, peut venir de n'importe où.»