Un juge de tribunal de faillite a approuvé la vente des Coyotes de Phoenix à la Ligue nationale de hockey, lundi, alors que le juge Redfield T. Baum a accepté de signer l'ordonnance de vente après que des avocats aient apporté de légères modifications à l'entente.

Les changements en question ne modifient pas de façon notable l'entente selon laquelle la ligue achètera l'équipe du propriétaire Jerry Moyes, au coût de 140 millions $ US.

La seule partie qui ne s'est pas jointe à l'entente est l'ancien entraîneur Wayne Gretzky, qui détenait une petite partie de l'équipe. Gretzky n'a toutefois pas déposé d'objection formelle devant la cour.

La vente met fin à une bataille légale de près de six mois, et souvent acrimonieuse, entre la LNH, Moyes et le milliardaire canadien Jim Balsillie.

Moyes, fondateur de Swift Transportation, a placé les Coyotes sous la protection des créanciers le 5 mai, planifiant vendre l'équipe à Balsillie - qui avait comme condition de déménager l'équipe à Hamilton. Le geste a pris la ligue par surprise, et celle-ci a promis de se battre jusqu'au bout, accusant Moyes et Balsillie de tenter de contourner les règlements de la LNH en ce qui concerne la propriété des équipes et l'endroit où elles jouent.

Balsillie s'est acharné devant les tribunaux jusqu'à ce que Baum rejette son offre, le 30 septembre. Balsillie avait bonifié son offre à 242 millions $ en ajoutant 50 millions $ dans une tentative, finalement infructueuse, d'amener la ville de Glendale à ne plus s'opposer à son projet.

Baum a rejeté l'offre de Balsillie en invoquant qu'il ne pouvait aller à l'encontre du bureau des gouverneurs de la LNH, qui s'était prononcé 26-0 en faveur du rejet de Balsillie comme propriétaire. Le juge a aussi refusé l'offre de la ligue, mais a laissé la porte ouverte à l'acquisition de l'équipe, si des changements étaient apportés à la proposition.

Moyes a finalement conclu une entente avec la LNH, une entente qui stipule que le montant que Moyes doit à la LNH est réduit de 30 à 15 millions $.

La vente laisse environ 11,6 millions $ à être divisés entre Moyes, Gretzky et la ville de Glendale, mais ce montant devrait baisser de quelques millions, une fois que l'on aura payé les frais d'avocats et d'autres coûts administratifs. On ne s'attend pas à connaître les sommes exactes avant plusieurs mois.

La LNH avait soumis une offre de dernière minute lorsqu'il est devenu évident que Balsillie serait le seul à déposer une offre.

La ligue compte revendre l'équipe, préférablement à un acheteur qui garderait le club à Glendale. La ville s'opposait farouchement à l'offre faite par Balsillie. Le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, a dit que tout nouvel acheteur aurait à redéfinir le bail liant l'équipe à la ville.

En vertu de l'entente d'achat, tous les créanciers non garantis seraient payés sauf Moyes, Gretzky et la ville de Glendale. Le plus important créancier garanti, SOF Investments, recevra la totalité de ses 80 millions $, en argent ou bien échelonnés selon une entente avec la Ligue nationale.

Gretzky a offert sa démission comme entraîneur le 24 septembre. Il dit qu'on lui doit environ huit millions $, majoritairement en salaire différé.

La somme d'argent disponible pour Moyes et Gretzky allait en diminuant, car la ligue continuait de financer l'équipe, avec l'argent venant de l'entente d'achat.