Une seule équipe est toujours invaincue en temps réglementaire dans la Ligue américaine. Ce club est dirigé par Guy Boucher et regroupe les espoirs du Canadien de Montréal.

Avec la défaite en prolongation mardi, à Houston, les Bulldogs de Hamilton ont récolté au moins un point dans chacun des neuf premiers matchs de la saison, un record d'équipe.

Le bras droit de Bob Gainey et DG des Bulldogs, Julien Brisebois, est enthousiaste.

«Il y a tous les joueurs que le groupe de dépisteurs de Trevor (Timmins) nous envoie, nos succès commencent là», lance-t-il, au cours d'un entretien téléphonique.

Mais il y a aussi, surtout, l'impact d'un nouvel entraîneur, qui en est pourtant à ses premiers pas dans les rangs professionnels.

«Guy était sur notre écran radar depuis plusieurs années, explique Brisebois. Nous étions nombreux au sein de l'organisation à avoir une haute opinion de lui. Son plan est tellement clair et il est tellement bon communicateur qu'on savait que l'exécution de son plan serait excellente.

«J'ai assisté à des rencontres entre ses joueurs et lui, poursuit le DG des Bulldogs. C'était incroyablement détaillé. Il leur disait: «Voici où l'on s'en va; voici ce que ça va être pour toi Ben Maxwell, pour toi Eric Neilson, pour toi Andrew Conboy, pour toi Cédrick Desjardins.» C'est clair. Aucun joueur ne pourra dire qu'il ne sait pas ce qu'on attend de lui.»

Les Bulldogs ont déjà une identité, affirme Julien Brisebois. «Les entraîneurs (Boucher, Martin Lacroix, Dan Lacroix) ont travaillé très fort là-dessus. Et quand je parle à des gens d'autres équipes, on l'entend. On veut être acharné. On veut la rondelle. Et quand on ne l'a pas, on va la chercher. Les nouveaux entraîneurs amènent une fraîcheur, du dynamisme. On en avait deux, maintenant on en a trois. Au plan de l'enseignement, le ratio enseignants-élèves est meilleur. Ça donne plus de temps pour le travail individuel avec les joueurs.»

Julien Brisebois attribue aussi le succès des Bulldogs en ce début de saison à trois autres facteurs. Le noyau de joueurs, le développement de certains jeunes et l'acquisition de joueurs clés.

«On a eu une très bonne saison l'an dernier. En victoires, en buts marqués, en buts accordés, nous étions parmi les trois premiers de la Ligue dans chacune des catégories. Et on avait huit recrues qui jouaient des rôles importants et qui ont progressé cette saison.»

Au chapitre des progrès, Julien Brisebois évoque deux joueurs, Ryan White, un choix de troisième ronde en 2006 (sept points en neuf matchs cette saison, au deuxième rang des compteurs du club), et le défenseur Mathieu Carle, repêché en deuxième ronde cette même année.

«Les deux ont amélioré leur condition physique et leur coup de patin. White est allé chercher une petite coche qui lui permet d'être plus animé dans le jeu. C'est un joueur que tous ses entraîneurs ont aimé parce qu'il a toujours la pédale dans le tapis. Quand il est sur la glace, il y a de bonnes chances que notre club ait la rondelle. S'il ne l'a pas, il va s'arranger pour la récupérer. Mathieu Carle est plus constant. Il est plus responsable en défense, il a eu un bon camp, ça lui a donné confiance.»

Brisebois note l'apport de trois nouveaux joueurs, Tom Pyatt, acquis des Rangers avec Scott Gomez, Mathieu Darche et le gardien Curtis Sandford. «On voulait obtenir Pyatt des Rangers. On aime compter sur des joueurs qui pourront jouer dans la LNH et nos dépisteurs croyaient qu'il avait les qualités pour le faire.

«Mathieu Darche n'a pas pu se faire valoir au camp à cause d'une blessure à l'aine. Il a décidé de jouer quand même, mais il avait de la difficulté à patiner. C'est un joueur intelligent, qui a de bonnes mains, un bon flair autour du filet, toujours dans la circulation lourde. C'est un bon grand frère; c'est un excellent joueur pour Hamilton et un joueur qui a le potentiel d'être rappelé cette année. Curtis Sandford, ses statistiques sont là pour le prouver (4-1-1, moyenne de 1,28, taux d'arrêts de .949). C'est un grand frère pour Cédrick Desjardins et le reste de l'équipe. Et on sait qu'il peut jouer dans la Ligue nationale.»

Julien Brisebois aurait pu s'attarder à la quinzaine d'autres joueurs qui gravitent autour de l'équipe. «Il y a 22 belles histoires jusqu'à maintenant chez les Bulldogs. Tout le monde joue bien, Maxwell, Subban, Benoit, Trotter, Weber, Russell et compagnie.»

Les Bulldogs seront au Centre Bell dans 10 jours, le vendredi 6 novembre.