Il est arrivé très souvent par le passé que Jaroslav Halak garde les siens dans le match jusqu'à ce que le manque d'opportunisme du Canadien ne lui colle une défaite à sa fiche.

Ça aurait très bien pu se passer, mardi soir encore, mais il a aidé sa propre cause en se dressant devant les Thrashers en tirs de barrage.

«Le premier joueur (Kovalchuk) a raté la cible et le second n'a pas tiré là où il le voulait», s'est presque excusé Halak après le match.

«Cela faisait cinq matchs qu'on n'avait pas gagné et on avait besoin d'une solide performance de la part de tout le monde.» Davantage sollicité en première et en troisième période, Halak n'a quand même pas eu à se surpasser au même titre que son vis-à-vis Ondrej Pavelec.

Il n'a fait face qu'à 23 lancers.

«Les joueurs en avant de moi ont excellé à bloquer les tirs (26 au total), ils ont gardé les Thrashers à l'extérieur de l'enclave et se sont vite débarrassés des retours de lancers», a noté le gardien slovaque.

Mine de rien, le Canadien vient d'accorder moins de 25 tirs à l'adversaire à ses trois derniers matchs. Mais c'était la première fois en cinq rencontres qu'il était en mesure de décrocher la victoire après avoir dominé au chapitre des lancers.

«Ce que j'ai le plus aimé, c'est la constance dans notre effort, a souligné Jacques Martin. On a eu le dessus dans le match, tant au niveau des tirs que des chances de marquer.

«On a dominé même si le résultat final ne le suggère pas. J'ai bien aimé qu'on revienne constamment à la charge.

«Ça a été un match excitant pour nos partisans.»

Bergeron ni chaud ni froid

Un match excitant - et stressant si l'on s'appelle Marc-André Bergeron.

Le défenseur québécois effectuait son retour dans la LNH et son premier match dans l'uniforme du Canadien. Il est resté mitigé par rapport à sa performance.

«Je ne peux pas dire que je suis content, mais je ne suis pas trop déçu non plus. J'ai gardé mes présences courtes... On a gagné et c'est l'important.» Bergeron a mis sur le compte de la rouille le fait qu'il ait pris certaines décisions douteuses. Mais il aurait préféré que l'avantage numérique - blanchi en cinq occasions - opère davantage.

«On avait de la misère à s'installer dans leur zone et, quand cela arrive, c'est difficile de faire des jeux. Ça ôte des possibilités.»

So-so-so solidarité

Bergeron a vu des p'tits oiseaux en deuxième période lorsqu'il a été sévèrement plaqué par Colby Armstrong.

«Au moment de la mise en échec, j'ai été sonné et j'ai dû m'appuyer sur la bande pour reprendre mes esprits, a raconté Bergeron.

«J'ai été étourdi sur le coup, mais ça a rapidement disparu.» Ce qu'il faut retenir le plus de cette mise en échec, c'est surtout que Maxim Lapierre n'a pas hésité à venir à sa défense en s'en prenant à Armstrong.

On a vu cela plus souvent en deux semaines cette année que durant toute la saison dernière!

«J'ai beaucoup de respect pour ça», a noté Bergeron qui, à peine arrivé avec le Tricolore, a eu la preuve qu'il était considéré comme un membre à part entière de l'équipe.

Lapierre, en passant, a joué un bon match. Sa troisième période a été particulièrement énergique.

«C'est une belle victoire d'équipe, a-t-il signalé. Je suis surtout content qu'on n'ait pas baissé les bras lorsque les Thrashers ont égalé la marque.» Et que pense Lapierre du fait que, malgré cette victoire, le Canadien n'a toujours pas gagné en temps réglementaire?

«On est allé chercher deux points pareils», a-t-il répondu du tac-au-tac.

Après cinq défaites de suite, l'équipe va les prendre avec plaisir.