La bonne nouvelle, c'est que le Canadien a offert du jeu structuré contre l'Avalanche du Colorado et les Sénateurs d'Ottawa, limitant l'Avalanche à 23 tirs et les Sénateurs à 21 lancers.

La mauvaise nouvelle, c'est que le Canadien a maintenant perdu ses cinq derniers matchs, lui qui n'a pas encore signé une victoire en temps réglementaire depuis le début de la présente saison.

Lors des deux revers encaissés cette semaine au Centre Bell, le Canadien a lancé plus souvent que ses adversaires, et il a obtenu plus de chances de marquer. Dans les deux cas, cela a valu une troisième étoile à Craig Anderson et une première étoile à Pascal Leclaire.

C'est évident qu'avec trois buts en deux matchs, dont un inscrit en avantage numérique, l'attaque du Canadien est anémique. Le trio de Scott Gomez, Brian Gionta et Mike Cammalleri a trouvé le fond du filet une seule fois, quand Leclaire a échappé le tir de Cammalleri, samedi.

Le trio de Tomas Plekanec (un but, une passe et +1), Andrei Kostitsyn (deux passes et +1) et Max Pacioretty (une passe et -1) a été le seul à offrir un rendement positif. Quant aux deux autres trios, on a seulement eu droit à des spasmes provoqués principalement par Guillaume Latendresse et Georges Laraque.

On a beau parler de l'absence d'Andrei Markov, qui fait en sorte que le jeu de puissance a marqué seulement deux fois à ses 22 dernières tentatives, le fait demeure que les joueurs du Canadien ont raté la cible 31 fois cette semaine. Ces tirs vagabonds ont surtout fait mal lors de l'avantage de deux hommes pendant 115 secondes face aux Sénateurs.

Évidemment que la pénurie en attaque du Canadien place la brigade défensive sous la loupe, surtout le gardien Carey Price. À mon avis, Price n'a pas connu une semaine exceptionnelle, mais il n'est pas le responsable de ces revers. Il a arrêté 38 des 44 tirs dirigés vers lui, pour un taux d'efficacité de ,863. Il doit faire mieux, surtout dans les moments critiques où son équipe a besoin de l'arrêt important. Au cours des deux derniers matchs, le Canadien a joué avec une avance pendant 3:46 minutes, lors de la première période face à l'Avalanche.

Sur le plan individuel, Plekanec a été notre premier de classe. Il est impliqué dans toutes les phases jeu même si ses deux ailiers, Kostitsyn et Pacioretty, ne roulent pas toujours à pleine vapeur. Andrei K. a offert une belle performance contre l'Avalanche, pour ensuite retourner dans l'anonymat face aux Sénateurs. Quant à Pacioretty, le jeune homme tarde à remplir les attentes de la direction.

Chez les arrières, Roman Hamrlik a été le meilleur. De plus, il a joué en moyenne 26:38 minutes par match. C'est un fardeau qu'il ne pourra pas supporter pendant une longue période. Mais Jacques Martin a-t-il le choix? Avec Paul Mara (-5), Hal Gill (-4) et les recrues Yannick Weber (-4) et Shawn Belle (-2), il doit demander à Hamrlik, Jaroslav Spacek (25:08) et Josh Gorges (21:15) de prendre les bouchées doubles.

Dans les circonstances, le Canadien n'avait pas le choix et il devait rappeler Marc-André Bergeron de sa filiale de Hamilton, où il n'a pas tardé à retrouver la forme. Sa présence est requise pour relancer l'attaque massive.

Le Canadien doit également effectuer des rappels en attaque. Sergei Kostitsyn a purgé sa sentence dans les ligues mineures. Présentement, il a sa place sur un des deux premiers trios du Canadien. Quand l'entraîneur est obligé d'essayer Travis Moen au sein du premier trio, c'est évident qu'il est à court de munitions.

L'arrivée de Bergeron et Sergei K. permettrait d'envoyer Gregory Stewart et Kyle Chipchura à Hamilton. Et, même si Chipchura doit être offert au repêchage, le risque n'est pas énorme. Le jeune homme a réussi à se façonner un rendement de -6 en jouant moins de 10 minutes par match. Et, dans son cas, il a souvent commis l'erreur menant au but de l'adversaire.