Scott Gomez, Brian Gionta et Mike Cammalleri sont partout. On les retrouve sur d'immenses panneaux publicitaires éparpillés aux quatre coins de la ville et leurs chandails sont bien en vue dans les vitrines des boutiques souvenirs du Canadien et des magasins spécialisés.

Le seul endroit où les trois nouveaux piliers de l'attaque se font discrets, c'est sur la feuille de pointage. Après six rencontres, ils totalisent dix points.

Histoire de mousser leur production, Brian Gionta (trois buts), Scott Gomez (un but, deux passes) et Mike Cammalleri (quatre passes) seront à nouveau réunis samedi soir alors que le Canadien tentera de freiner à quatre sa série de défaites consécutives contre Alex Kovalev et les Sénateurs d'Ottawa.

En dépit de cette production timide, il n'y a pas lieu de vite réclamer le retour de tous les joueurs que Bob Gainey a laissé partir cet été.

Alex Kovalev revendique deux buts seulement à Ottawa. Saku Koivu affiche un but et une passe à Anaheim. Alex Tanguay s'est contenté d'une passe à Tampa alors que Chris Higgins n'a que deux passes à son dossier.

Au sein du contingent de joueurs échangés ou simplement largués, c'est Steve Bégin, avec quatre passes, qui est le plus productif.

Mais même Tom Kostopoulos a un but de plus que Cammalleri.

«Ils viendront...»

Toujours en quête de ce premier but, Cammalleri assure ne pas encore broyer du noir.

«Je sais qu'ils vont venir et que je vais en marquer beaucoup. J'ai les capacités et la confiance pour y arriver. C'est certain que les défaites rendent la situation plus frustrante, car un ou deux buts de ma part se seraient traduits par des victoires. Mais j'aime la façon dont nous jouons. Je ne suis pas inquiet. Ils viendront», assurait Mike Cammalleri après l'entraînement vendredi.

L'ailier gauche a raison de garder confiance.

L'an dernier après six matchs, Cammalleri n'avait marqué qu'un but avec les Flames de Calgary. Il en avait deux à sa fiche après huit parties et cinq après 20 rencontres.

Il a terminé la saison avec 39, au premier rang de son équipe.

Inversement, Cammalleri a amorcé la saison 2007-2008 avec 10 buts à ses dix premières rencontres avec les Kings de Los Angeles.

Il a terminé l'année avec 19.

«J'ai appris des tas de choses l'an dernier avec Jarome Iginla. Il garde un petit calepin dans lequel il inscrit tous ses résultats depuis son entrée dans la Ligue par tranche de 20 matchs. Quand il traverse une passe difficile, il remonte dans ses archives pour retracer des scénarios similaires afin de voir comment il s'en était sorti. Il a fait la même chose avec moi l'an dernier. Je me souviens être allé le voir en disant qu'on devait se sortir d'une léthargie. Il a sorti son calepin et m'a démontré qu'on ne devait pas paniquer. Et on s'en est sortis. Je sais que ça va venir, mais j'aimerais bien en marquer quelques-uns dès demain», a-t-il conclu en riant.

Scott Gomez ne semblait pas non plus sur le bord de la panique.

«Un revers est un revers, mais on doit quand même s'encourager avec les bonnes occasions que nous provoquons. Ce n'est pas comme si nous étions toujours embourbés dans notre territoire. On frappe à la porte. Et si vous faites exception du match contre Vancouver, nous avons toujours été dans le coup», a soutenu Gomez.

De fait, tous les matchs du Canadien se sont décidés par un but.

D'où l'importance de pouvoir compter sur un premier trio capable d'aller chercher le but susceptible de propulser un match en prolongation pour sauver un point ou de donner la victoire.

C'est pour cette raison que Jacques Martin est revenu à la case départ vendredi. La période d'essai accordée à Travis Moen prendra fin samedi soir alors que Moen rejoindra Latendresse et Lapierre au sein du troisième trio.

Les trois piliers seront à nouveau réunis et c'est Matt D'Agostini qui se retrouvera à la droite de Tomas Plekanec et Andrei Kostitsyn. Kyle Chipchura, Georges Laraque et Gregory Stewart complétaient au sein du quatrième trio.