Depuis plusieurs années, des passionnées tentent de faire vivre une ligue professionnelle féminine au Canada. Créée en 1999, la WNHL (Women National Hockey League) a disputé quelques saisons, avant de laisser place en 2007 à la CWHL (pour l'est du Canada) et à la WWHL (pour l'ouest).

Maintenu à bout de bras par les joueuses, le hockey féminin semi-professionnel manque cruellement de ressources. Actuellement, la meilleure équipe semi-pro évolue à Montréal. Les Stars et leur gardienne étoile Kim St-Pierre ont remporté le printemps dernier la première Coupe Clarkson, remise par l'ancienne gouverneur-général à la meilleure formation senior du Canada. Cette saison, même si les meilleures joueuses sont retenues par le programme olympique, les activités se poursuivent. Les Stars ont encore une excellente équipe, mais pas d'entraîneur, pas de commanditaires. Les joueuses doivent payer les frais de l'équipe.

«Ce n'est encore qu'un début, indique Kim St-Pierre. Il ne faut pas oublier que les premiers Championnats du monde de hockey féminin n'ont été organisés qu'en 1990. Notre sport a parcouru beaucoup de chemin, mais il y a encore beaucoup à faire. C'est bien sûr dommage qu'on ne parle de nous qu'une fois tous les quatre ans, et encore notre couverture médiatique n'est rien à côté de celle que reçoit l'équipe canadienne masculine. J'espère quand même que les Jeux vont contribuer à amener plus de jeunes filles à pratiquer le hockey et tant mieux si je peux y contribuer.»