Le rappel du défenseur Shawn Belle par le Canadien, mardi soir, en a fait sursauter plusieurs.
Certes, Jacques Martin avait ouvert son jeu, mardi, en affirmant que Marc-André Bergeron avait besoin de quelques matchs de plus dans la Ligue américaine avant d'être prêt à rejoindre le Tricolore.
Et l'on devine que, le temps de trois matchs, Martin a pu se faire une idée sur la contribution que pouvait lui amener Yannick Weber à l'heure actuelle.
Or, un autre défenseur, le Québécois Mathieu Carle, est resté au camp d'entraînement plus longtemps que Belle. Et il semblait avoir créé une forte impression.
Alors, pourquoi Shawn Belle?
«Parce que c'est lui qui performait le mieux avec les Bulldogs de Hamilton, a répondu l'entraîneur du Canadien. En consultant les gens qui sont impliqués dans les décisions prises là-bas, on a déterminé que c'est lui peut nous aider le plus.
«Il a l'expérience de la Ligue nationale, il est dans notre organisation depuis deux ans et a connu un bon camp d'entraînement.»
Jouer à cinq défenseurs?
À sa première journée avec l'équipe, Belle a retrouvé un visage familier dans le vestiaire du Canadien. En effet, lors des Championnats du monde junior, il y a quelques années, il faisait la paire avec Josh Gorges.
Mais à l'entraînement, Belle a plutôt été jumelé à Paul Mara.
«Quant à son utilisation, elle va dépendre de sa performance demain soir, a ajouté Martin. Il y a une possibilité qu'on joue davantage à cinq défenseurs.»
Pour le principal intéressé, le temps de jeu à son premier match régulier avec le Canadien importera peu. Il voit une porte s'ouvrir devant lui et compte bien en profiter.
«Je comprends bien les circonstances de mon rappel, entre autres avec le fait que la perte d'Andrei Markov se ressent en avantage numérique.
«Mais mon style est surtout robuste et je veux aussi profiter de ma vitesse.»
À l'heure actuelle, le Tricolore n'aligne que six défenseurs. Et tout le monde s'entend pour dire que ce n'est qu'une question de temps avant que Bergeron ne rejoigne le Canadien.
Pour Shawn Belle, le défi sera donc d'inciter la direction à garder sept arrières à Montréal. Et qu'il soit l'un des sept.
Mais à très court terme, le défenseur de 24 ans compte savourer le moment.
«Participer à un match inaugural à Montréal, il n'y a pas grand-chose qui puisse battre ça», a souligné Belle avec un large sourire.
«Mes parents ont vécu à Montréal il y a longtemps et pour mon père, qui parle très bien le français, c'est un véritable rêve.»