Le Tricolore retourne au boulot, ce matin, après avoir obtenu un répit au retour d'un long périple de deux semaines.

La liste des choses à ajuster au sein de l'équipe est plutôt longue. Mais nonobstant la perte d'Andrei Markov, il fallait s'attendre à ce qu'une équipe complètement transformée et héritant d'un nouveau système prenne du temps à mettre les morceaux en place.

Il reste qu'à l'attaque, l'inertie des ailiers qui ont flanqué Tomas Plekanec a réduit à néant la contribution du deuxième trio. À l'heure actuelle, le Canadien est offensivement l'équipe d'un seul trio.

La preuve, c'est que jusqu'ici, au moins un des trois nouveaux canons en attaque - Brian Gionta, Scott Gomez et Mike Cammalleri - était sur la glace pour 7 des 12 buts du Canadien.

Avec une production moyenne de 2,40 buts par match, la machine du Tricolore ne fonctionne pas beaucoup, mais ce sont ces trois-là qui en sont le moteur.

Malgré tout, il s'en trouvera pour déplorer le fait que Cammalleri n'ait pas trouvé le fond du filet après cinq rencontres. C'est vrai que le sympathique attaquant, s'il revendique quatre mentions d'aide, n'a pas encore fait scintiller la petite lumière rouge.

Mais il est intéressant de souligner que Cammalleri, lors des deux dernières saisons, a marqué beaucoup plus de buts à domicile qu'à l'étranger.

À sa dernière saison à Los Angeles, puis lors de sa seule campagne à Calgary, l'ailier de 27 ans a récolté un total de 37 buts et 81 points en 71 matchs à domicile. Il a cependant été limité à 21 buts et à 48 points en 73 rencontres sur la route.

Alors que le Canadien revient au Centre Bell pour une séquence de six matchs à Montréal, ces chiffres sont de bon augure.

«Plus tôt dans ma carrière, il n'y avait pas ce genre de décalage dans ma production, note Cammalleri. Je vais voir ce qui en est cette saison avant de déterminer si c'est quelque chose dont je dois me préoccuper.»

La ruée vers l'Est

Alors que ses nouveaux coéquipiers Gionta et Gomez ont passé toute leur carrière dans la région de New York, Cammalleri, lui, joue pour la première fois au sein d'une équipe de l'Association de l'Est.

«Quand tu joues plusieurs saisons dans la même association, tu finis par connaître les joueurs et leurs tendances, rappelle Cammalleri. Le défi sera donc de me familiariser avec de nouvelles personnalités.

«Mais je suis content du calendrier. Le fait que les voyages soient moins éreintants que dans l'Ouest va nous permettre de garder notre niveau d'énergie plus élevé. Ça va aider notre entraînement, notre nutrition et notre sommeil.

«Et puis, j'ai hâte de vivre l'atmosphère des arénas de l'Est.»

En tout cas, si l'on doit se fier à ses statistiques antérieures, Cammalleri risque d'avoir pas mal de succès dans sa nouvelle association.

Depuis le début de la saison 2005-2006 - donc depuis sa première saison complète dans la LNH -, Cammalleri a inscrit 17 buts et ajouté 27 mentions d'aide en 44 matchs contre des équipes de l'Association de l'Est.

Jusqu'ici, Jacques Martin a souvent mis ses oeufs dans le même panier en le jumelant à Gionta et Gomez.

Mais en l'absence de production secondaire, l'équipe se retrouve avec une attaque unidimensionnelle qui rappelle les Sénateurs d'Ottawa des dernières années...

Cammalleri et ses deux nouveaux acolytes seront accueillis chaleureusement à leur premier match à Montréal, jeudi. Et avec raison.

Mais il serait temps que le personnel qui les entoure contribue davantage!