Le Canadien en était à son deuxième match en autant de soirs et il était évident que la troupe de Jacques Martin ressentait une certaine fatigue face à une équipe affamée en quête d'une première victoire cette saison.

La fatigue a incité les joueurs du Canadien à prendre de mauvaises décisions qui ont valu trop souvent des attaques en surnombre des Canucks. De plus, l'intensité était branchée sur le courant alternatif.

Dans les circonstances, le Canadien avait besoin d'une grande performance de Carey Price. Or, on ne peut pas dire que le gardien du Canadien a été faible. Mais il n'a pas effectué les gros arrêts. Finalement, notons que pour ces deux matches, l'apport des joueurs de soutien n'a pas été suffisant.

Les plus rapides

La vitesse a tout de même été à l'origine des trois buts des Canucks en première période. Tout d'abord, Ryan Kesler a capté en pleine vitesse une passe de Kevin Bieksa pour se faufiler entre Hal Gill et Yannick Weber qui étaient beaucoup trop distancés à la ligne bleue du Canadien. Puis, Mason Raymond a facilement déjoué Weber qui a pris une mauvaise décision en tentant de fermer la bande en zone centrale à l'ailier des Canucks.

Sur un tel jeu, Weber se devait de frapper Raymond. Il a préféré jouer du bout du bâton. Le moindre contact de la part de Weber aurait permis à Maxim Lapierre en repli défensif de corriger la situation. Finalement, pendant que Gill purgeait une mauvaise punition pour avoir commis de l'obstruction, les frères Sedin et Steve Bernier ont battu de vitesse les joueurs du Canadien aux rondelles libres en trois occasions sur le jeu de puissance. Cela a finalement permis à Bernier de marquer.

Un bon début

Le Canadien a entrepris la période médiane avec de bonnes intentions et l'équipe de Jacques Martin dominait 13-0 au chapitre des tirs au but après 11 minutes de jeu. Andrei Kostitsyn a même réduit l'écart à 1-3 lorsqu'il a profité d'une largesse de Roberto Luongo qui venait pourtant d'effectuer trois gros arrêts face aux Mike Cammalleri, Brian Gionta et Scott Gomez. Mais une série de cafouillages en zone défensive de la part d'Hal Gill, Matt D'Agostini et finalement Tomas Plekanec ont changé le rythme de la période. Pendant la présence de Plekanec au cachot, Henrik Sedin a redonné une avance de trois buts aux siens. Ce même Henrik a ajouté un autre but lorsque Travis Moen a commis un revirement à la ligne bleue offensive pendant que ses arrières espéraient profiter de la situation pour effectuer le long changement imposé aux équipes en période médiane. On avait l'impression que le Canadien, après un effort intense de dix minutes, avait vidé son réservoir.

La débandade 

Avec un recul de quatre buts, le Canadien a écopé d'une punition pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire. Ce manque de concentration a permis à Mikael Samuelsson d'ajouter à l'avance des siens. C'était le deuxième but en quatre occasions accordé par le Canadien en désavantage. Pour la saison, le Canadien a permis six buts en 15 désavantages (60% d'efficacité). Puis, après ce but, le quintette de Spacek-Hamrlik-Gomez-Gionta-Cammalleri a été d'une mollesse incroyable ce qui a permis à Alex Burrows de chasser Price, victime de sept buts sur 32 lancers.