Le gardien Jonas Gustavsson, qualifié de «monstre» par son ancien entraîneur, dans la Ligue élite de Suède, attend patiemment son tour sur le banc des Maple Leafs de Toronto.

Gustavsson pourrait effectuer son premier départ dans la LNH mardi soir contre les Sénateurs, bien que l'entraîneur Ron Wilson n'ait pas encore révélé qui sera devant le filet.

«S'il me choisit, bien sûr que je serai prêt, a dit Gustavsson après l'entraînement de lundi. C'est la raison pourquoi je suis ici. Je veux jouer et contribuer quelque chose à l'équipe... j'ai l'impression d'être prêt.»

Après deux revers de l'équipe en autant de matches, plusieurs partisans aimeraient déjà le voir devant les poteaux. Gustavsson, 24 ans, était un joueur autonome des plus convoités, que le DG des Leafs Brian Burke a qualifié de meilleur gardien n'évoluant pas dans la LNH, la saison dernière.

Gustavsson a été lancé dans le feu de l'action une première fois en relève à Vesa Toskala lors de la défaite de 6-4 à Washington, samedi, accordant trois buts en 40 minutes.

Lorsqu'on lui a demandé quel gardien commencerait le match face aux Sénateurs, Wilson a conseillé aux journalistes de surveiller «celui qui va sortir du tunnel en premier», sans toutefois être plus précis sur ses plans.

«Ce n'est pas une question de préférer un tel ou un tel, a mentionné Wilson. Ce qui importe, c'est que nous essayons de gagner des matchs de hockey.»

Au même moment l'an dernier, Gustavsson était un inconnu qui n'avait pas été repêché, et qui agissait comme réserviste de Reinhard Divis avec le club Farjestad en Suède. Gustavsson lui a ravi le poste de numéro un après le deuxième match de la saison et a mené l'équipe jusqu'au championnat, attirant ainsi l'attention de plusieurs dépisteurs de la LNH.

C'est pendant une séquence particulièrement productive, la saison dernière, que le gardien a obtenu son surnom, quand l'entraîneur de Farjestad, Tommy Samuelsson, a dit aux reporters qu'il avait un monstre devant le filet.

Gustavsson semble avoir apprécié ses premiers mois à Toronto.

«Il y a un peu de nourriture suédoise que je ne peux pas trouver ici, a dit Gustavsson. Mais ce sont de petites choses. Je ne m'ennuie pas trop de chez moi.»

Wilson n'a pas aimé voir Toskala être désigné comme bouc émissaire après seulement deux matchs, disant qu'une partie du blâme devrait aussi être dirigée vers les défenseurs.

«C'est injuste de blâmer seulement le gardien, a dit Wilson. Ce n'était pas le gardien qui était en faute, quand les gars se faisaient déjouer ou prenaient des mauvaises décisions qui donnaient des trois contre un.»