Exception faite d'un séjour d'une saison à Uniondale avec les Islanders, en 1999-2000, Olli Jokinen a toujours joué sous le soleil. Dans la LNH bien sûr puisque dans sa Finlande natale, le soleil se fait assez rare durant les mois d'hiver.

Choix de première ronde (3e sélection) des Kings en 1997, le joueur de centre qui aura 31 ans en décembre a patiné à Los Angeles, en Floride et à Phoenix avant de se retrouver à Calgary.

Difficile de renouer avec le froid? Pénible pour madame son épouse et les deux enfants de se réveiller avec de la neige sur le gazon dimanche matin?

«Au contraire! Les enfants ont passé cinq heures dehors à jouer dans la neige. C'était la première fois qu'ils en voyaient. L'an dernier, ils sont restés à Phoenix au lieu de me suivre ici à cause de l'école. Ils étaient déçus ce matin qu'elle soit partie, mais je leur ai promis qu'on en aurait encore pas mal cet hiver», a lancé avec un large sourire le Finlandais acquis par les Flames à la date limite des transactions l'an dernier.

Comme ses enfants qui sont heureux d'avoir troqué le sable pour la neige, Jokinen est heureux d'avoir troqué des milieux de villégiatures pour un milieu de hockey. Un vrai.

«Ici, on ne se pose pas les mêmes questions qu'à Phoenix. On ne se demande pas s'il y aura du hockey l'an prochain. Et on ne vise pas simplement une place en séries comme c'était le cas en Floride, à Los Angeles et à Uniondale. On vise la coupe. On veut gagner. Et l'équipe prend les moyens pour y arriver. Le meilleur endroit pour jouer au hockey, c'est l'endroit où l'équipe veut gagner. Jouer dans un endroit où la défaite laisse indifférent, c'est très difficile», expliquait Jokinen qui pilote un trio complété par Jarome Iginla et David Moss.

Meilleure équipe

Éliminé en six parties par les Blackhawks de Chicago en première ronde des séries l'an dernier, Jokinen a encore cet échec sur le coeur.

«La défaite fait mal ici parce que tout le monde veut gagner. J'ai été secoué par notre élimination, mais en même temps fouetté par les conséquences et motivé par l'importance de ne pas subir le même sort cette année.»

Si Jokinen est revenu motivé par les contrecoups de cette élimination, il l'a aussi été par les changements apportés aux Flames. Un changement derrière le banc avec l'entrée de scène de Brent Sutter et aussi par l'embauche de Jay Bouwmeester.

«On forme une très bonne équipe», a reconnu le Finlandais.

«C'est peut-être la meilleure avec laquelle j'ai évolué depuis que je suis à Calgary», ajoute Jarome Iginla qui a fait son entrée avec les Flames au printemps 1995 et qui est capitaine du club depuis le début de la saison 2003.

«Nous avons l'un des meilleurs gardiens de la Ligue en Kipper (Miikka Kiprusoff), la meilleure défensive de la Ligue avec Dion (Phaneuf), Robyn (Regehr), Jay (Bouwmeester) et ceux qui les entourent et nous avons une attaque soutenue et diversifiée», a développé Iginla qui garde la tête bien froide malgré le fait que plusieurs observateurs les placent en finale de la Coupe Stanley.

«Nous savons que nous comptons parmi les favoris. Mais l'expérience du printemps dernier prouve que personne ne fait de cadeaux dans cette ligue. Tu dois mettre les efforts pour gagner. Mais avant de regarder les séries, on regarde le prochain match contre Montréal. Après ce sera l'autre. C'est la philosophie des Flames. Gagner les combats un à la fois.»