La blessure subie par Andrei Markov pourrait ouvrir les portes du vestiaire du Canadien aux jeune Yannick Weber ou Mathieu Carle, les deux derniers défenseurs retranchés au camp du Tricolore. Mais d'autres scénarios s'offrent à Bob Gainey.

Sergei Kostitsyn a demandé à être échangé, et Gainey pourrait être tenté de conclure une transaction afin de mettre la main sur un défenseur d'expérience à titre de pompier de service. Il pourrait aussi embaucher un joueur autonome, mais la sélection est plutôt mince du côté des défenseurs.

Mathieu Dandenault vient d'être libéré par les Sharks de San Jose, mais il serait surprenant que le Canadien lui lance un S.O.S. Même chose dans le cas de Patrice Brisebois qui, faute d'avoir obtenu une offre de la part du Canadien, a pris sa retraite la semaine dernière.

Jouer avec le plafond

Parce qu'il pourra inscrire le nom de Markov sur sa liste des joueurs blessés à long terme, le Canadien pourra jouer avec le plafond salarial. Selon différents sites spécialisés, le Canadien affiche une masse salariale de 56,248 millions. Masse qui tient compte d'un «coussin» de 1,35 million lié à des primes potentielles. L'équipe aurait donc une marge de manoeuvre oscillant autour de 1,9 million.

C'est peu en comparaison du salaire de Markov, qui s'élève à 5,75 millions. Mais, en vertu de la convention collective, le fait d'inscrire Markov sur la liste des blessés à long terme autorisera le Tricolore à dépasser le plafond salarial jusqu'à concurrence de son salaire.

Mais lorsque viendra le temps de réinsérer Markov à sa liste de 23 joueurs admissibles, le Canadien devra faire des ponctions pour revenir sous le plafond établi à 56,8 millions.

Aléas du calendrier

Si les prévisions se concrétisent et que Markov s'absente bel et bien quatre mois, il reviendra au jeu au début février, tout juste avant les Jeux olympiques. À ceux qui voient dans la pause olympique une façon de donner une convalescence plus complète à Markov, il faut rappeler que les Jeux ont surtout comprimé le calendrier du Tricolore avant le mois de février, et non en fin de saison. Le 1er février, il ne restera que 26 matchs à la saison régulière du Canadien, alors qu'à la même date dans le calendrier de la dernière campagne, il en restait 33. Si l'absence de Markov se prolonge jusqu'aux JO, il ne restera au Tricolore que 19 parties à disputer après la pause.

C'est au mois de décembre que l'absence de son quart-arrière fera le plus mal au Canadien puisqu'il jouera pas moins de 17 rencontres. Le mois de décembre est ponctué du plus long voyage de la saison, durant lequel l'équipe disputera sept rencontres à l'étranger.