Mike Komisarek souhaitait bien plus un gain des Maple Leafs qu'une victoire personnelle aux dépens de ses anciens coéquipiers du Canadien.
Le costaud défenseur s'acheminait vers un coup double. Non seulement les Leafs menaient 3-2 en fin de rencontre, mais Komisarek se payait toute une soirée de travail en rudoyant tous ceux qui portaient du rouge et qui patinaient autour de lui.
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Mais voilà ! Le Canadien a profité d'une pénalité de Komisarek - coup de coude à la tête de Mike Cammalleri - pour niveler les chances en fin de troisième période et gâcher la rentrée des Leafs et de Komisarek en prolongation.
Repentant, l'ancien du Canadien?
Pas du tout.
«C'est la nouvelle philosophie de l'équipe. Nous voulons passer le message que les matchs disputés à Toronto ne seront pas des parties de plaisir», plaidait Komisarek après le match.
Mike Komisarek, hué par les partisans du Canadien éparpillés dans les gradins du Air Canada Center, a fait sentir sa présence en distribuant coups d'épaule et de bâton à ses anciens coéquipiers. Guillaume Latendresse, Tomas Plekanec, Andrei Kostitsyn et même son ancien complice Andrei Markov ont renoué avec Komisarek qui ne s'est pas gêné aux dépens de Mike Cammalleri et de Scott Gomez également.
Le costaud défenseur a aussi jeté les gants devant Travis Moen qui venait de bousculer son gardien Vesa Toskala en troisième période.
«Je n'ai aucun reproche à adresser à Mike pour les pénalités écopées ce soir. On veut qu'il nous donne le genre de match qu'il nous a offert ce soir», a commenté l'entraîneur-chef Ron Wilson après la rencontre.
On veut bien.
Mais les Leafs devront améliorer leur défense, car s'ils accordent deux buts en désavantage numérique tous les soirs, ils mineront leurs chances de victoires.
Petits, mais vaillants
Cela dit, si les Leafs devaient imposer leur nouvelle robustesse jeudi soir, c'est le Canadien, avec 37 mises en échec contre 22, qui a dominé à ce chapitre. Travis Moen, très discret lors des matchs préparatoires, s'est imposé avec un but et deux bagarres.
«La cloche a sonné et j'ai répondu. Les matchs hors-concours servent de préparation. Ce soir, c'était pour vrai», a indiqué Moen qui arborait plusieurs égratignures au visage.
«On dit que nous sommes petits. C'est peut-être vrai, mais nous ne reculerons devant personne et avec des gars comme Georges (Laraque) et Travis (Moen) nous avons l'appui nécessaire pour se sentir bien épaulés.
Avec un but et trois bagarres et surtout aucun but accordé à l'adversaire, je crois bien que nous avons prouvé que nous sommes capables de nous tenir bien droit, même contre les Leafs», a ajouté Glen Metropolit qui évolue au centre des ceux deux hommes forts.