Le Canadien au grand complet, des joueurs jusqu'aux préposés à l'équipement en passant par les entraîneurs et les membres de l'état-major, se réveillent ce matin à «Teen Ranch», un camp de vacances situé à 45 minutes de route à l'est de Toronto.

«Je ne sais pas à quoi m'attendre. On m'a parlé de dortoirs dans lesquels nous serons regroupés et de lits superposés. On m'a parlé d'un endroit coupé du monde où il n'y a pas même de télé», a lancé le jeune défenseur Ryan O'Byrne.

«Pourvu qu'on n'ait pas à chasser pour mettre de la nourriture sur la table pour nos repas, ce sera bien correct», a ajouté Maxim Lapierre.

Le joueur de centre québécois n'a rien à craindre.

Il n'aura pas à manier arc, carabine ou canne à pêche pour manger. Et il est bien possible que lui et ses coéquipiers puissent regarder un peu de télé ou écouter de la musique.

Mais cela risque de se faire dans le cadre d'une activité de groupe. «C'est le but de l'exercice», a d'ailleurs convenu Jacques Martin qui, avec ses adjoints et avec la complicité d'un psychologue sportif, a concocté une série d'activités qui contribueront à renforcer la complicité entre les joueurs.

«J'y suis allé avec les Sénateurs d'Ottawa et Jacques y est retourné avec les Panthers de la Floride au cours de ses années avec eux. C'est un endroit rustique, mais les joueurs n'ont pas à craindre un retour à l'âge de pierre. Il y a des services, mais nous allons là pour travailler et non nous faire dorloter», a expliqué samedi l'entraîneur adjoint Perry Pearn.

Surprise!

Si les avant-midi seront consacrés aux entraînements sur et hors de la patinoire, les après-midi seront remplis de surprises. «Tout ce qui nous a été communiqué sur l'horaire est d'avoir des jeans, des tenues sportives et des espadrilles à portée de main. Le reste nous sera communiqué en temps et lieu...»

Les joueurs doivent s'attendre à relever différents défis qui les obligeront à développer communication et complicité. Des réunions sont aussi à l'horaire afin de permettre à tous ceux qui seront présents d'approfondir leurs liens personnels.

«J'ai vécu un camp similaire l'an dernier à la base militaire de West Point avec les Flyers. Ce sont des activités utiles, même si cela nous éloigne de nos familles un peu plus longtemps, car nous partons ensuite pour cinq matchs sur la route», a indiqué Glen Metropolit.

«Je n'ai jamais vécu de camp semblable avec les Devils. Il faut dire que les Devils, sous la gouverne de Lou Lamoriello, forment déjà une équipe très unie et assez imperméable à ce qui se passe autour. Je vois ça d'un bon oeil, surtout que c'est ma première année ici et qu'il y a plusieurs nouveaux gars et une nouvelle équipe d'entraîneurs au sein de l'équipe», a ajouté Brian Gionta.