La turbulence anticipée par le Canadien en marge de ses déplacements en vols nolisés au cours que la saison qui commence s'est adoucie hier à la suite d'une entente intervenue, hier, à Washington, dans le cadre de la rencontre entre le président Barack Obama et le premier ministre Stephen Harper.

Cette turbulence était reliée à un resserrement des règles imposées par l'aviation civile américaine aux compagnies aériennes étrangères spécialisées dans les vols nolisés.

Selon cette règle, Jetz, la division d'Air Canada qui transporte le Tricolore, n'aurait plus été en mesure de faire des sauts de moutons entre différentes villes américaines. Elle aurait plutôt dû rentrer au Canada avant de mettre le cap sur la prochaine destination américaine.

Ce resserrement aurait majoré de façon exponentielle les coûts de transport aérien du Canadien. Des coûts qui oscillent autour des 20 000 $ par heure de vol.

Le Canadien n'était la seule équipe professionnelle aux prises avec ce sérieux problème : les cinq autres équipes canadiennes de la LNH et les Raptors de Toronto de l'Association nationale de basketball (NBA), liés par contrat avec Air Canada, battaient de l'aile dans ce même tourbillon.

Chez le Canadien hier, on était soulagé d'avoir obtenu la confirmation du transporteur aérien que le conflit était réglé.

Aucun commentaire officiel n'a été émis. Mais dans un entretien avec La Presse un membre de l'organisation a simplement indiqué être très heureux de pouvoir entreprendre la saison sans risque de perturbations.

Le premier problème serait survenu le 28 octobre alors que le Canadien rendra visite aux Penguins. Au lieu de quitter Pittsburgh après la rencontre et de mettre le cap sur Chicago en vue du match du 30 contre les Blackhawks, le Canadien aurait dû rentrer à Montréal pour ensuite repartir vers la Ville des vents.

Selon la version officielle, ce resserrement de la part des Américains était relié au fait que les équipes professionnelles modifient les listes de passagers en cours de route. Des blessures, des rappels de joueurs, l'arrivée imprévue du propriétaire ou d'autres membres de l'état-major entrainent effectivement ce genre de modifications aux listes de passagers.

Des spécialistes de la question ont toutefois avancé que la modification annoncée cachait plus simplement une forme de protectionnisme imposé par les Américains.

Cette décision des autorités aurait d'ailleurs suivi des ententes entre Air Canada, les Bruins de Boston et les Ducks d'Anaheim, dans la LNH, et les Bucks de Milwaukee dans la NBA sous le nez de transporteurs américains qui n'ont pas prisé perdre d'aussi lucratifs contrats.

Dans le vestiaire du Tricolore, Mike Cammalleri s'est dit très heureux du dénouement de ce dossier.

«J'étais préoccupé par cette nouvelle, car la possibilité de réduire les contrecoups de voyages militait en faveur de mon passage de l'Association Ouest à celle de l'Est. C'est une très bonne nouvelle.»