Josh Gorges a passé l'été chez lui en Colombie-Britannique, à Kelowna sur les rives du lac Okanagan. Il s'est bien sûr entrainé et a tenté de résister aux offres répétées de ses parents qui sont propriétaires de trois «Dairy Queen».

Mais le jeune défenseur du Canadien a surtout passé des longues journées et des soirées à regarder dans le ciel pour voir sortir du large couvert de fumée surplombant la région des tisons qui auraient pu mettre le feu à sa résidence et aux arbres qui la ceinturent.  

«Les feux de forêt sont courants chez nous. Et même s'ils étaient moins pires cette année qu'en 2003 alors que j'avais été évacué comme quelque 30 000 autres résidents de Kelowna, nous avons eu la frousse. Car si le feu était concentré dans les montagnes et au nord et que le vent soufflait vers le nord, on savait qu'un simple changement de direction aurait pu nous faire prisonniers», expliquait Gorges hier.

 

L'été très chaud et très sec a rendu la situation critique dans son coin de pays.

 

«On ne voyait pas grand-chose le jour en raison de l'épaisseur de la fumée. Mais le soir, de l'autre côté du lac, on voyait clairement les tisons tomber après des envolées de plusieurs kilomètres. Et en quelques secondes, ces tisons transformaient des arbres de 200 pieds de hauteur en véritables torches. C'est saisissant, mais c'est aussi très inquiétant», racontait le jeune homme.

 

Comme tous les résidents de Kelowna et des alentours, Josh Gorges a fêté lorsque la pluie s'est finalement abattue sur la région pour mettre fin à 12 jours d'incendies menaçants.

 

«On attendait la pluie depuis longtemps et lorsqu'elle est venue, il est tombé 59 millimètres dans une seule journée. C'était un record. Mais personne ne s'est plaint, car c'est ce dont on avait besoin pour venir à bout des feux qui, heureusement, ont été moins dévastateurs qu'il y a six ans.»

 

En 2003, Gorges a d'ailleurs vécu des moments beaucoup plus stressants.

 

«Un de mes oncles avait défié l'ordre d'évacuation. On s'était rendu chez lui pour l'aider à se protéger. On avait installé des arrosoirs sur le toit et tout autour de la maison par mesure préventive. Mais le feu était tout proche. On entendait le vrombissement du feu qui résonnait comme des coups de tonnerre.»

 

Et la crème glacée?

 

«Ce n'est pas facile de résister lorsque c'est ta mère qui te propose des gâteries. Surtout que j'aime bien la crème glacée. Mais je me suis limité à deux Blizzards... peut-être trois!»