Parce qu'il a fait plus parler de lui l'an dernier en raison de son poids et de ses déclarations fracassantes qu'en raison de ses performances sur la patinoire, l'homme fort du Tricolore a décidé de donner un nouveau sens à sa carrière.

Non! Il n'est pas devenu apôtre de la non-violence et refusera dorénavant de jeter les gants et de protéger ses coéquipiers. Mais pour le reste, tout a changé.

Après 12 ans dans la LNH et surtout une saison misérable minée par des blessures à l'aine, au genou et au dos, le gros Georges est même devenu zen.

Il est maintenant un adepte du yoga. Outré par des vidéos qui l'ont convaincu de cesser de «manger des cadavres et d'abuser des animaux», il est aussi devenu végétalien. Pas de viandes, pas de poissons, pas de produits laitiers.

Autre changement, Laraque cessera d'alimenter la controverse.

«Le cirque Georges Laraque est fini. Je ne veux plus que mes réponses fassent les manchettes et servent à faire grimper les cotes d'écoute», a d'ailleurs assuré le gros attaquant.

«J'ai toujours été un gars direct qui pensait ce qu'il disait. J'ai toujours cru que les gens aimaient entre les vraies versions. Mais je me suis rendu compte que ce n'est pas toujours une bonne idée. Dorénavant, ce sera moins excitant. Mes réponses seront «politicaly correct». Je vais dire ce qu'il faut, pas nécessairement ce que je pense. Je ne ferai plus d'émissions de télé, je ne ferai plus non plus de déclarations sur autre chose que le hockey. J'ai été trop souvent victime de déclarations prises hors contexte et mal interprétées.»

Plus léger de 20 livres

Parce qu'il a modifié son alimentation et que sa victoire aux dépens des maux de dos lui ont permis de s'entraîner à sa guise, Georges Laraque s'est présenté au camp d'entraînement à 245 livres.

Son poids le plus bas depuis qu'il a quitté les rangs juniors.

«J'ai maigri, mais je suis encore un poids lourd. Et oui, je sais très bien ce que mes coéquipiers attendent de moi. Et oui, j'ai encore la passion. Lorsque je ne l'aurai plus, je prendrai ma retraite», a lancé l'homme fort du Canadien.

Un homme fort qui n'a pu se faire justice l'an dernier.

Limité à deux passes en 33 matchs et peu utilisé lors des rencontres qu'il disputait, Laraque a même remis en question sa décision d'accepter l'offre de contrat du Canadien.

«J'ai été blessé toute l'année. Contrairement à tout ce qui a été dit, je suis arrivé en forme au camp. Mais je me suis blessé à l'aine lors de la première journée sur patin. La blessure s'est propagée au genou. Mais tout ça, c'était à cause de mon dos. J'avais deux hernies discales. C'était impossible de jouer et d'offrir mon plein rendement», a expliqué Laraque.

Cela dit, ces jours sombres sont loin derrière.

«Je suis remis à 100 %. Je suis en forme et surtout je n'ai aucune douleur. L'an dernier, le coach avait des raisons de me laisser de côté. Cette année, il n'aura pas de raison», a indiqué Laraque qui croit avoir démontré son utilité lors de la série contre les Bruins de Boston.

«Même blessé et gardé sur le banc, je permettais à l'équipe d'avoir plus de place sur la glace quand j'étais en uniforme. J'étais bourré de pilules et je ne savais même pas si je pourrais continuer ma carrière. Mais les séries m'ont sauvé. Elles m'ont permis de retrouver confiance. J'ai joué beaucoup et j'ai aidé l'équipe. J'ai fait ça, sans être à 100 %. Je pourrai donc l'aider encore plus maintenant que je suis guéri complètement. L'adversaire devra s'occuper de moi. Avec un nouvel entraineur et une nouvelle équipe, et parce que je suis en forme, une chance s'ouvre à moi. Je devrai la saisir», a conclu Laraque.