Le dossier concernant les efforts de Jim Balsillie pour acquérir les Coyotes de Phoenix est toujours en suspens.

Une audience en tribunal de faillite a été ajournée sans qu'il y ait de décision rendue, mercredi, quant à savoir si Balsillie peut prendre part à un encan pour l'obtention de l'équipe dans la tourmente.

On ne savait pas dans l'immédiat quand le juge Redfield T. Baum rendra un verdict.

La Ligue nationale de hockey a défendu sa décision de ne pas approuver la vente d'une équipe à Balsillie, expliquant à la Cour des faillites des

DEtats-Unis que ce choix était uniquement basé sur ses négociations avec la ligue.

L'avocat de la LNH, Shepard Goldfein, a indiqué à la Cour que la décision du conseil d'administration était «inattaquable».

Quant à l'avocat du milliardaire canadien, Jeff Kessler, il a dit que la seule raison pour laquelle la LNH ne veut pas que son client achète les Coyotes de Phoenix et les déménage à Hamilton est que la ligue craint de se faire poursuivre par les Maple Leafs de Toronto parce que la nouvelle équipe serait sur leur territoire.

«Dieu seul sait pourquoi ils pourraient poursuivre, a dit Kessler. Et la ligue ne veut pas de cette bataille.»

Kessler a dit que Balsillie serait disposé à ce que l'équipe ne dispute qu'une partie de la prochaine saison à Hamilton, s'il devenait propriétaire.

Goldfein a toutefois tourné en dérision l'idée de déménager une équipe pendant une saison.

«Imaginez les dérangements pour les familles, les joueurs et les partisans, a t-il dit. Je ne pense pas que ce soit déjà arrivé. Je ne suis pas au courant si ça s'est déjà produit.»

Balsillie et le commissaire de la LNH, Gary Bettman, attendent la décision de la cour pour connaître l'avenir des Coyotes.

Le juge Redfield T. Baum doit décider s'il ignore le vote clairement majoritaire des propriétaires d'équipes de la LNH, qui ont rejeté l'offre d'achat de Balsillie pour les Coyotes de Phoenix.

Si c'est le cas, cela ouvrira la porte à la participation de l'homme d'affaires, le 10 septembre, à la vente aux enchères de l'équipe.

Kessler a dit que Balsillie serait un bon propriétaire, même si la ligue ne veut pas de lui.

«Les ligues sportives n'ont pas besoin que les différents propriétaires s'aiment entre eux», a déclaré Kessler en cour.

Plus tôt en après-midi mercredi, la LNH a rappelé que les Coyotes ne pouvaient pas être déménagés pour la saison 2009-2010.

Goldfein a mentionné que l'équipe devait rester en Arizona dans l'intérêt de la stabilité financière et pour que les autres équipes puissent préparer leur horaire et leurs voyages.

Kessler a admis que de déménager l'équipe aussi tard pourrait créer des problèmes, mais qu'ils peuvent être réglés.

«Nous avons confiance si la ligue... devait travailler avec nous pour contrer chacun des obstacles qui pourraient se présenter.»

Balsillie a offert 212,5 millions $ US pour acheter les Coyotes, mais l'entente est conditionnelle à ce que l'équipe soit déménagée à Hamilton. Il a également mis une date butoir pour son offre, soit le 14 septembre. Mais Baum a dit en cour que le président de BlackBerry devrait reconsidérer cette date, qui est trop rapide.

La LNH, qui souhaite garder la franchise à Phoenix, a déposé une offre de 140 millions $.

Goldfein a précisé que si la ligue achetait l'équipe et qu'elle la revendait, les profits iraient aux créanciers de l'équipe.

Un autre groupe d'investisseurs américains et canadiens est également intéressé à acheter l'équipe.