Jim Balsillie dit être «un peu plus près» de déménager les Coyotes de Phoenix à Hamilton, même si le milliardaire canadien pourrait avoir à verser à la LNH une prime de transfert salée.

Mardi, le juge Redfield T. Baum a déclaré qu'il croyait que la Ligue nationale était en droit d'exiger une prime de transfert - qui pourrait se chiffrer à 100 millions $ US ou plus - allant même jusqu'à suggérer qu'il pourrait forcer la LNH à statuer sur ces coûts afin de permettre le transfert des Coyotes et régler cet épineux dossier.

Baum étudie présentement cette affaire et prévoit émettre un jugement dans un proche avenir.

Balsillie a offert 212,5 millions $ pour acheter les Coyotes. Cette offre est conditionnelle à un transfert vers Hamilton et à une conclusion de l'affaire avant la fin du mois. L'avocate de Balsillie, Susan Freeman, a toutefois déclaré que son client retirerait son offre si les frais de transfert sont trop élevés.

Mercredi, le cochef de la direction de Research In Motion a cependant laissé la porte ouverte.

«Peu importe l'issue, cette histoire de frais de transfert, bien que ce soit un nouveau développement dans l'affaire, nous rapproche d'un déménagement des Coyotes vers Hamilton, a-t-il déclaré dans un communiqué. Je me bats pour les amateurs canadiens de hockey parce que je sais qu'ils se sont battus pour mon offre.»

L'homme d'affaires a aussi assuré les amateurs qui lui ont donné leur appui par le truchement de son site internet makeitseven.ca qu'il continuera à lutter pour atteindre son objectif.

«Nous avons hâte au jugement du juge Baum, mais vous devez savoir (...) que je poursuivrai la lutte pour avoir le droit d'offrir une septième équipe de la LNH aux Canadiens.»

Campagne agressive

Sa campagne a été agressive jusqu'à présent. Il a déjà dévoilé des plans de rénovation pour le Copps Coliseum de Hamilton en plus de recruter des partenaires corporatifs.

Mercredi, il a même décrété que le 19 juin prochain serait le jour «Make It Seven» au Canada, encourageant les amateurs à rallier des appuis au déménagement des Coyotes au cours de cette journée.

Si Balsillie devait se retirer - ce qui serait son troisième échec dans sa tentative de se porter acquéreur d'un club de la LNH - l'autre épine légale dans le pied du juge Baum ne serait sûrement pas réglée devant lui. En effet, s'il n'y a pas d'acheteur, les frais de transfert ne laisseraient alors que trop peu d'argent pour les créditeurs des Coyotes.

Si ce scénario devait se produire, il semblerait alors que la LNH obtiendrait ce qu'elle souhaite vraiment, c'est-à-dire que l'équipe soit mis en vente aux enchères le 10 septembre prochaine et qu'elle passe une saison de plus à Phoenix.

Freeman s'attend à ce que la LNH exige 100 millions $ en frais de transfert, un montant qui n'a pas été confirmé par la ligue et qui a été biffé des documents juridiques. Le commissaire adjoint, Bill Daly, a aussi refusé de spéculer sur le montant exigé par la LNH.

«Je ne pense pas que nous soyons prêts à annoncer le montant, a dit Daly aux journalistes. C'est généralement quelque chose qui doit être décidé par le bureau des gouverneurs dans un contexte de transfert. À notre avis, il nous reste encore quelques étapes à franchir avant que nous en soyons là.»