Il n'y a rien comme retrouver ses vieilles pantoufles, et les joueurs des Penguins sont contents d'être de retour à la maison, où ils ont profité d'une journée de congé dimanche, avant de s'attaquer au défi d'étirer la série de succès des équipes à domicile depuis le début de la finale de la Coupe Stanley.

A Detroit, les Red Wings ont également pris les choses à la légère, au lendemain de la victoire sans appel de 5-0 qu'ils ont signée au Joe Louis Arena.

«C'est une journée familiale», a affirmé l'entraîneur des Wings, Mike Babcock.

C'est sûrement plus agréable de passer du temps de qualité entouré de ses proches quand on se retrouve à un seul gain de la conquête de la coupe...

Pendant ce temps à Pittsburgh, les Penguins ont surtout passé du temps à se remettre de la dégelée encaissée la veille. L'entraîneur Dan Bylsma a rencontré les journalistes et le vétéran Bill Guerin, appelé en renfort à l'hôtel où il loge tout près du Mellon Arena, a été le seul joueur qui est venu répondre à leurs questions.

«C'était planifié comme ça, peu importe le résultat du cinquième match ou le score, a souligné Bylsma. Nous avons fait la même chose avant le septième match de la série contre les Capitals, à Washington, et avant le quatrième match de la série face aux Hurricanes, en Caroline.»

Pour la deuxième année de suite, les Penguins sont acculés au mur avant de disputer le sixième duel de la finale chez eux. Mardi, ils vont tout faire afin que le scénario de l'an dernier ne se répète pas face aux mêmes Red Wings.

«Je n'étais pas ici l'an dernier, mais j'ai vécu une situation semblable comme joueur en 2003», a-t-il évoqué.

Cette année-là, Bylsma et Babcock, qui était un entraîneur-recrue, faisaient partie des Ducks d'Anaheim qui ont plié l'échine en sept matchs contre les Devils du New Jersey.

«Je me rappelle trop bien de la déception que j'ai ressentie au moment où s'égrenaient les dernières minutes de jeu. Nous étions en retard 3-0 au score, et c'était au New Jersey.»

Bylsma s'est dit confiant de voir ses troupiers se ressaisir, comme ils l'ont fait à maintes reprises depuis son arrivée en poste à la place de Michel Therrien, le 15 février. Sous sa gouverne, l'équipe montre une fiche éloquente de 32-11-4.

«Cette équipe ne lâche jamais prise, a-t-il affirmé. Elle a fait fi de l'adversité et surmonté plusieurs obstacles en cours de route. Elle est venue de l'arrière, avant d'aller gagner un septième match à Washington. Je dirige un groupe de joueurs en lequel j'ai pleinement confiance.

«Je sais que nous allons nous serrer les coudes et être prêts à livrer une dure bataille dans le sixième match», a-t-il renchéri.

Aucun bris

Comme on dirait au tennis, il n'y a eu aucun bris de service depuis le début de la finale. Les équipes tiennent chacune leur bout dans leur amphithéâtre.

«Je ne suis pas sûr qu'il y a une explication particulière, a répondu Bylsma quand on l'a interrogé sur le sujet. Les unités spéciales ont joué un rôle important dans le dénouement de chacun des matchs. C'est un facteur, je crois.

«L'équipe qui joue chez elle est plus fougueuse, a-t-il repris. Elle est à l'aise dans son aréna et dans son environnement. C'est un aspect non négligeable. Parfois à l'étranger, vous devez offrir une performance hors de l'ordinaire quand vous êtes confrontés à un rival d'égales forces.»

Les Penguins ont remporté huit de leurs 10 rencontres à domicile ce printemps et Bylsma a dit souhaiter que la foule joue de nouveau un rôle important.

«Les partisans vont être gonflés à bloc et leur enthousiasme va dépeindre sur nous, a-t-il avancé. Nous allons être concentrés sur la tâche à accomplir. J'espère que nous pourrons profiter des quelques avantages qu'on a de jouer à la maison afin de provoquer la présentation d'un septième match.»