Les Red Wings devront composer avec deux mauvaises nouvelles au moment d'amorcer le cinquième match de la finale de la Coupe Stanley, samedi, à Detroit.

Premièrement, Evgeni Malkin joue le meilleur hockey de sa carrière. Le jeune Russe a deux buts et cinq aides en quatre matchs jusqu'ici en finale. Il a neuf buts et 14 aides à ses 11 plus récents matchs éliminatoires. Il est en feu depuis le milieu de la série contre les Capitals de Washington.

Et deuxièmement, Sidney Crosby a recommencé à produire. Il a été limité à une aide lors des trois premiers duels de la finale. Henrik Zetterberg l'a alors suivi comme son ombre, même quand les Penguins ont eu le dernier choix de trio, mardi. Mais jeudi, l'entraîneur Mike Babcock a cessé de s'entêter à opposer Zetterberg à Crosby, estimant que ça coûtait trop d'énergies aux siens.

Mais sa décision a coûté cher. Le 87 a marqué le but gagnant et préparé le filet d'assurance dans la victoire de 4-2 qui a permis aux Penguins d'égaler la série à 2-2.

Ce qui ne veut pas dire que l'ancien de l'Océanic de Rimouski jouait mal avant cela. Au contraire. Il a multiplié les occasions de marquer à Detroit, puis dans le premier match de la semaine à Pittsburgh. Ce n'est toutefois que jeudi que cela a paru de façon plus éclatante sur la feuille de pointage.

«Nous savions qu'il obtenait des occasions de marquer. Il bourdonnait autour du filet adverse, comme il l'a si souvent fait dans le passé et comme il l'a fait tout au long des séries, a noté l'entraîneur des Penguins Dan Bylsma. Et en récoltant des points (jeudi), c'est évident que c'est quelque chose qu'il peut continuer de faire.»

«Tant et aussi longtemps que tu obtiens des occasions, il faut poursuivre dans la même veine, a affirmé Crosby. Il ne faut pas tout chambarder. Il faut juste redoubler d'ardeur, se concentrer et continuer d'accumuler les occasions. J'étais quand même content d'en voir une entrer.

«Ça fait partie de l'épreuve que constituent les séries, a-t-il ajouté au sujet de sa mini-léthargie. Il faut constamment s'ajuster et travailler fort. Parfois, certaines choses ne vont pas bien. Et d'autres fois, tu trouves des façons de provoquer les choses.»

A force de travail

Le fait qu'il ait réussi à s'élever au-dessus de la mêlée, même contre une équipe aussi aguerrie défensivement que les Wings, n'est pas l'effet du hasard. Encore jeudi matin, à quelques heures de son 98e match de sa saison - mis à part les matchs préparatoires - Crosby décortiquait des séquences vidéo dans l'espoir de trouver la clé de l'énigme.

«Sid a des habiletés extraordinaires, a souligné Bylsma. Mais ce n'est pas là son principal atout. C'est son désir de s'améliorer. Il cherche constamment des moyens pour devenir meilleur. Que ce soit en regardant de la vidéo ou en effectuant de petits exercices d'habiletés à l'entraînement, ou encore en tentant de recréer des scénarios de jeux qu'il visualise.

«Quand il était plus jeune, ses entraîneurs devaient lui ordonner de rester loin de la patinoire lors des journées où il avait besoin de repos. Il voulait toujours venir patiner et en faire plus. Il continue de faire cela, même si c'est plus raffiné maintenant.

«Et il n'arrêtera de faire cela qu'au moment où il aura atteint le meilleur niveau possible. C'est un processus qui n'a pas de fin en ce qui le concerne, parce qu'il n'y a pas de limite dans son cas.»