Les Penguins de Pittsburgh ont prouvé que les Red Wings de Detroit avaient une faille à leur armure: les unités spéciales.

Depuis le début de la série, les Penguins ont marqué quatre fois à l'aide de huit attaques massives tandis que les Red Wings ont profité de leur jeu de puissance une seule fois en neuf occasions, accordant même un but en désavantage numérique. D'ailleurs, ce but de Jordan Staal a changé le cours du quatrième match. Au sujet de ces unités spéciales, il faut souligner l'excellent travail de Marc-André Fleury devant le filet des Penguins. Il a certes été le meilleur des deux gardiens lors de ces victoires à Pittsburgh. Finalement, on ne peut pas passer sous le silence la production du duo Evgeni Malkin et Sidney Crosby. Avec un but et une passe chacun, ils ont totalisé huit points lors des deux derniers matchs. 

Temps et espace

Le jeu de hockey, c'est le contrôle de l'espace et du temps d'exécution. On limite l'espace de manoeuvre avec un bon positionnement et on restreint le temps avec une pression constante. Sinon, des joueurs talentueux en profitent pour obtenir des chances de marquer. Ainsi, sur le premier but du match, les Penguins ont encore profité de leur jeu de puissance. Malkin a profité d'un retour pour inscrire le but. Il a pu saisir un retour parce que l'arrière Jonathan Ericsson jouait au gardien de but alors qu'il devait le surveiller. Puis, en fin de période, un revirement de Rob Scuderi à la faveur de Darren Helm a permis à ce dernier d'égaler la marque. Les autres joueurs des Penguins ont alors été surpris, ce qui a permis à Helm d'avoir le temps et l'espace nécessaire pour décocher un tir que Fleury n'a jamais vu en raison de la présence de Dan Cleary devant lui.

Le vent tourne

La deuxième période a bien commencé pour les Red Wings, qui ont pris les devants sur le but de Mark Stuart. Ils avaient la chance de terrasser les Penguins lorsqu'ils ont eu droit à deux jeux de puissance successifs. C'est à ce moment-là que le vent a tourné! Lors de la présence de Malkin au cachot, Fleury a été solide. Et, pendant la punition de Bruce Orpik, Jordan Staal a profité de la fatigue du défenseur Brian Rafalski pour le contourner et égaler la marque. Ces deux jeux de puissance ratés ont ensuite laissé des séquelles dans les moments suivant le retour au jeu d'Orpik. Dan Bylsma a en effet été en mesure d'envoyer son duo dynamique sur la patinoire alors que Lidstrom et Rafalski devaient se reposer. Crosby n'a pas raté l'occasion.

Aucune remontée

Avec un recul d'un but, les Wings ont pressé le pas en fin de deuxième. Or, cela comporte des risques. Rafalski a tenté de fermer la bande, ce qui a valu une descente à trois (Kunitz-Crosby-Kennedy) contre deux. Avec du temps et de l'espace, ces trois joueurs ont exécuté à la perfection. Fidèles à leurs habitudes, les Penguins ont protégé cette avance pour porter leur rendement à 9-0 lorsqu'ils amorcent la troisième période avec l'avantage au tableau.