Les directeurs généraux de la Ligue nationale manifestent toujours peu d'intérêt à sanctionner des mises en échec par ailleurs légales qui résultent en un contact à la tête de l'adversaire.

De son côté, l'Association des joueurs plaide pour une règle qui interdirait les coups portés à la tête. Mais pour la deuxième fois en quatre mois mardi, l'assemblée des DG a refusé de changer les règlements.

«Il n'y a pas d'attrait pour une punition automatique», a déclaré le directeur général des Maple Leafs de Toronto, Brian Burke, reconnu comme un défenseur du jeu robuste. Et peu lui importe, a-t-il ajouté, si le grand public n'est pas d'accord.

«Frapper est une partie importante de notre sport. C'est propre au hockey nord-américain», a-t-il défendu.

«Dans les ligues où il y a une punition automatique, je pense que les mises en échec ont diminué d'une façon draconienne, et nous n'avons aucun désir de voir une réduction des contacts physiques dans notre ligue.

«Je sais que les joueurs semblent penser que c'est important, et (le directeur administratif de l'AJLNH) Paul Kelly aborde le sujet, mais de notre côté? Pas d'intérêt.»

Le préfet de discipline de la LNH, Colin Campbell, a quant à lui rejeté la notion voulant que 70 pour cent des joueurs consultés par sondage apprécieraient un règlement interdisant les coups à la tête.

«Chaque coup implique deux joueurs, celui qui le donne et celui qui le reçoit, c'est déjà 50 pour cent», a-t-il calculé.

Et les charges à l'emporte-pièce, comme celle de Niklas Kronwall qui a sorti Martin Havlat des séries, continuent de réjouir les foules.

Les directeurs généraux ont par ailleurs décidé de créer un nouveau trophée qui honorera le meilleur d'entre eux à chaque année. Il reste à voir comment le vote sera pris.