Depuis des mois, de nombreux amateurs espèrent que l'espace salarial dont dispose le directeur général du Canadien, Bob Gainey, soit utilisé pour attirer Vincent Lecavalier à Montréal.

Rencontré au NHL Combine - qui se veut en quelque sorte le congrès des meilleurs espoirs du prochain repêchage - Gainey n'a pas voulu dire si le dossier Lecavalier était clos. «C'est un joueur d'une autre formation et je ne peux pas vraiment me prononcer», s'est-il limité à dire jeudi.

 

Rappelons qu'après l'élimination du Canadien, Gainey avait critiqué son homologue du Lightning de Tampa Bay, Brian Lawton, sur sa façon de négocier une potentielle transaction autour de Lecavalier. Les deux directeurs généraux ont assuré à La Presse que cette sortie n'avait pas coupé les ponts entre les deux hommes.

«On s'est reparlé depuis», a précisé Lawton, tout en répétant que Lecavalier n'était pas à échanger. «C'est devenu une farce, cette histoire-là, a ajouté le DG du Lightning. Je sais qu'on est dans un pays libre et que les gens ont le droit de dire ce qu'ils veulent, mais c'est frustrant de voir qu'ils ignorent la vérité.

«Je peux affirmer qu'il y a plusieurs directeurs généraux ici et que je n'ai parlé de Vincent à aucun d'entre eux.»

Moins d'échanges que prévu?

L'an dernier, à l'occasion du repêchage, Gainey avait acquis le droit de négocier avec Mats Sundin quelques jours avant qu'il ne devienne joueur autonome. Cette fois-ci, avec plusieurs joueurs autonomes susceptibles de quitter Montréal, il pourrait être placé dans la situation inverse.

Gainey n'a pas encore considéré la possibilité d'échanger les droits de négociation d'un de ses joueurs s'il constate une impasse dans les pourparlers. Les observateurs s'attendent à ce qu'il y ait beaucoup de transactions lors du week-end du repêchage, mais Gainey y voit un écueil.

«Le gros problème, c'est que personne ne sait où sera fixé le plafond salarial. Les équipes vont évaluer leur propre situation et prendront leurs décisions en fonction de l'année prochaine et de la suivante.

«C'est peut-être moins notre cas, mais il y a des formations qui génèrent moins de revenus et qui ont moins d'argent avec lequel travailler. Pour notre part, a ajouté Gainey, on a de la flexibilité, mais il faut l'utiliser à notre avantage.»