Deux fois les Red Wings de Detroit menaient 3-1 dans une série éliminatoire de la Coupe Stanley l'année dernière, et deux fois ils n'ont pu éliminer l'adversaire à Detroit.

Les Wings sont malgré tout parvenus à vaincre les Penguins de Pittsburgh, puis à gagner la Coupe Stanley après avoir éliminé les Stars de Dallas. Mais ces deux séries se sont terminées à l'étranger, en six rencontres.

Cette année, les champions en titre tenteront de se faciliter la tâche lors du cinquième match de la finale de l'Association Ouest, mercredi soir, contre les Blackhawks de Chicago.

«Nous voulons mettre fin à cette série le plus rapidement possible, a confié, lundi, le défenseur Brian Rafalski, au lendemain de la victoire de 6-1 des siens lors du quatrième affrontement.

«Nous avons des blessés, ça c'est sûr. Comme nous voulons qu'ils se rétablissent, la meilleure façon de s'y prendre est d'en finir le plus vite possible.»

Pavel Datsyuk (blessure au pied), finaliste au titre joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue nationale, a raté deux parties. Le défenseur Nicklas Lidstrom (bas du corps), sextuple gagnant du trophée Norris, n'a pu jouer dimanche, tout comme l'attaquant Kris Draper (bas du corps), qui a remporté la Coupe Stanley à quatre reprises.

L'entraîneur-chef des Red Wings, Mike Babcock, espère que Datsyuk et Lidstrom seront de retour mercredi. Il a toutefois exclu que Draper soit de ce cinquième affrontement.

Le gardien des Wings, Chris Osgood, a soutenu qu'il avait raté la troisième période, dimanche, en raison de crampes. Il a toutefois insisté, lundi, pour dire qu'il se sentirait très bien.

«Si le match avait été plus serré je serais demeuré sur la glace c'est certain», a expliqué Osgood.

Quant aux Blackhawks, qui font face à l'élimination, eux aussi sont diminués par les blessures.

Le gardien Nikolai Khabibulin (bas du corps) n'a pas joué depuis la deuxième période de la quatrième rencontre, gagnée par Chicago en prolongation. De son côté, le meilleur marqueur de l'équipe, Martin Havlat, a dû quitter la patinoire lors de deux matchs d'affilée après avoir encaissé une dure mise en échec.

Selon l'entraîneur-chef des Blackhawks, Joel Quenneville, on en saura plus sur l'état de santé de ces deux joueurs mardi.

Il serait compréhensible que Havlat, qui deviendra joueur autonome cet été, hésite à effectuer un retour au jeu. L'attaquant a été frappé par le défenseur Niklas Kronwall durant la première période du match numéro trois, puis par le défenseur Brad Stuart au milieu du match suivant.

«L'implication physique de Stuart et de Kronwall compte pour beaucoup dans nos succès en séries», a soutenu Babcock.

Rafalski a précisé que la mise en échec de Kronwall lui rappelait celles qu'appliquait son ancien coéquipier chez les Devils du New Jersey, Scott Stevens. Kronwall s'est vu infliger une punition majeure pour son geste, et a été expulsé de la troisième partie pour sa mise en échec à l'endroit de Havlat.

«Il n'est pas aussi gros que Scotty mais il est efficace», a remarqué Rafalski.

Quenneville a certes prononcé la phrase de la soirée à l'issue du quatrième duel: «Je pense que c'est probablement la pire décision de toute l'histoire du sport», a commenté l'entraîneur après une punition pour rudesse décernée à Matt Walker, laquelle a permis à Detroit de se sauver avec une avance de 3-0 au deuxième vingt.

«Je n'étais pas content après la partie», a expliqué Quenneville, tentant d'atténuer ses propos. Trop peu trop tard toutefois, car ce dernier s'est vu infliger une amende de 10 000 $ US par la LNH, lundi, pour ses commentaires.