Les Hurricanes de la Caroline accusent un recul de deux matchs pour la première fois des séries après avoir éliminé les Devils du New Jersey et les Bruins de Boston, chaque fois en sept rencontres.

En finale de l'Association Est, les Hurricanes viennent de perdre les deux premiers matchs face aux Penguins de Pittsburgh et une troisième défaite, samedi soir, au RBC Center, les placerait dans une position extrêmement difficile.

Malgré la précarité de leur situation, les Hurricanes demeurent confiants de pouvoir retourner la série en leur faveur. À Pittsburgh, ils ont été compétitifs face à une des équipes les plus explosives du hockey. Dans le deuxième match, ils étaient même à égalité 4-4 en troisième période avant de céder devant le talent d'Evgeny Malkin.

«Il ne nous manque pas grand-chose», a fait valoir Paul Maurice après un entraînement facultatif auquel ont pris part les réservistes.

«On doit seulement apporter quelques correctifs, surtout dans notre territoire. On devra mieux jouer défensivement dans notre zone, et pas seulement contre Malkin et Sidney Crosby. Ces deux là vont toujours trouver des ouvertures. C'est pour ça qu'on les paie. Mais il y a les autres», a ajouté l'entraîneur des Hurricanes.

À l'unisson

Le message semble avoir été compris des joueurs. À l'unisson, ils ont repris le refrain d'un jeu défensif amélioré, plus étanche.

«Nous n'avons pas disputé notre meilleur hockey là-bas, a admis Rob Brind'Amour. On leur a donné trop d'occasions de marquer. Ca ne pardonne pas contre une formation aussi talentueuse. Nous sommes opposés aux deux meilleurs joueurs de la ligue et nous devons mieux jouer dans notre territoire en limitant leur espace de manoeuvre. On n'a plus droit à l'erreur», a insisté le capitaine des Hurricanes.

Le vétéran Ray Whitney s'est fait l'écho de Brind'Amour.

«On doit mieux jouer défensivement», a-t-il résumé en une seule phrase.

Le défenseur Tim Gleason a fait valoir l'importance de réduire le temps et de limiter l'espace des Penguins.

«Il faut simplifier notre jeu tout en faisant preuve de plus de régularité, a-t-il dit. C'est surtout vrai contre Crosby et Malkin. On aura peut-être plus de succès en jouant à domicile où nous aurons le dernier changement.»

De chauds partisans

Les Hurricanes, justement, vont retrouver leur public. Jouer à la «maison» n'assure pas la victoire, les Canes ayant perdu un match à domicile dans chacune des séries contre New Jersey et Boston.

«On a toujours su tirer profit de l'énergie transmise par nos partisans», a indiqué Maurice.

«Le public va nous donner une montée d'adrénaline, a renchéri Brind'Amour. Un bon départ dans le troisième match pourrait nous donner la poussée dont nous avons besoin.»

Seul Whitney a mis un bémol sur l'influence que la foule pourrait avoir dans le match.

«La foule a un rôle, a-t-il admis. Mais le facteur déterminant demeurera la façon dont nous allons jouer.»

Une formation tenace

Les Hurricanes demeurent une équipe tenace qui n'abandonne pas facilement. Ils l'ont démontré contre New Jersey et Boston en remportant le match ultime à l'étranger.

«Cette équipe trouve toujours le moyen de refaire surface», a rappelé Brind'Amour qui porte au visage les marques de séries chaudement disputées.

«On parvient toujours à oublier une défaite. On tourne la page et on recommence», a lancé Whitney, qui se dit prêt à reprendre le combat.