Ça devait arriver tôt ou tard, Cam Ward devait perdre le deuxième match d'une série à un moment donné. Le gardien des Hurricanes de la Caroline a connu une soirée ordinaire et les Penguins de Pittsburgh l'ont emporté 7-4, jeudi, devant une salle comble de 17 132 spectateurs au Mellon Arena.
C'était la première fois en six deuxièmes rencontres que Ward perdait; les Hurricanes se retrouvent d'ailleurs en retard 2-0 dans une série pour la première fois ce printemps.
Ils vont tenter de faire tourner le vent dans la finale de l'Est à Raleigh, à l'occasion de la présentation des troisième et quatrième affrontements, samedi et mardi.
Evgeni Malkin a offert sa meilleure prestation des séries, en y allant d'un tour du chapeau - ses huitième, neuvième et 10e, en plus d'amasser une aide. Chris Kunitz, un but deux passes, ont dirigé l'attaque des Pens, Sidney Crosby, son 13e, Maxime Talbot et Tyler Kennedy ont été leurs autres buteurs.
Chad LaRose, Jussi Jokinen, Dennis Seidenberg et Patrick Eaves ont été ceux des Canes.
Ça n'a pas été la soirée des gardiens: Ward a été mis à l'épreuve 42 fois et Marc-André Fleury à 28 reprises.
Cinq buts!
Les équipes ont échangé les buts en première période. Il y en a eu cinq au total. Les Penguins ont pris les devants deux fois, avant de voir les Hurricanes répliquer aussitôt et prendre l'initiative 3-2.
Les gardiens n'ont pas repris là où ils avaient laissé, lundi. Fleury a brillé tôt, frustrant Scott Walker de la jambière droite à courte distance.
À la contre-attaque, Crosby n'a pas raté son coup sur un jeu semblable, à 1:51. C'était la sixième fois ce printemps que le numéro 87 ouvrait le score, égalant la marque de la LNH de Bobby Hull des Blackhawks de Chicago, en 1962, et de Fernando Pisani des Oilers d'Edmonton, en 2006.
L'acharnement de LaRose près de Fleury lui a permis de faire 1-1 à 3:07.
Malkin a relancé les hôtes à 8:15. Remplaçant Jordan Staal au moment où les Pens attaquaient, il a filé jusqu'au filet, où il a concrétisé le retour de Tyler Kennedy.
Trente-cinq secondes après la reprise de l'action, Jokinen a complété la stratégie de Walker et de Rod Brind'Amour
Les visiteurs ont rompu l'égalité à 12:10, la longue frappe de Seidenberg déjouant Fleury. La rondelle a paru bondissante. Le défenseur a pu dégainer à la suite d'un manque de communication entre Kristopher Letang et Ruslan Fetodenko dans leur zone.
Ça s'anime
Le deuxième vingt a été enlevant au possible. On a assisté aux premières véritables étincelles sur le plan de la robustesse, signe que les équipes commencent à se détester. Walker a commencé le bal en appliquant une mise en échec de la hanche à Malkin.
Ça n'a fait que fouetter davantage le talentueux russe.
Les Penguins ont eu l'avantage territorial, marquant deux fois pour reprendre les devants. Talbot a fait 3-3 à l'aide d'une violente frappe au terme d'une échappée partielle, à 3:11. Kunitz a mis fin à une disette de 22 matchs sans but, en déjouant Ward à sept secondes de la fin.
Un gros but, croyait-on, mais les Canes sont revenus plus fort au début du dernier vingt, Eaves profitant d'une de ses rares présences sur la glace pour marquer, à 2:35.
C'était avant que l'ouragan Malkin ne fasse des ravages, d'abord à 8:50 ensuite à 12:25. Son deuxième but, marqué d'un superbe revers haut après avoir contourné le filet, a été de toute beauté. Il valait bien la pluie de casquettes qui s'est abattue sur la surface de jeu.
Kennedy a complété le score dans le filet abandonné vers la fin. C'est à ce moment que les esprits se sont échauffés. On a mis la table en vue du match numéro trois.