Cette fois-ci, Scott Walker a assommé toute l'équipe des Bruins de Boston avec son premier but en carrière en séries éliminatoires.

Walker, qui avait frappé Aaron Ward dans le cinquième match, a en effet mis un terme à la série en marquant dans les derniers moments de la première période de prolongation. Si les Bruins sont restés à court pour une 21e fois dans leur tentative de remonter un déficit de 1-3, c'est en grande partie à cause du gardien des Hurricanes de la Caroline, Cam Ward. Ce dernier présente maintenant un rendement de 4-0 dans les septièmes matchs éliminatoires.

Pas d'excuse

L'entraîneur des Hurricanes,Paul Maurice, n'a pas apprécié le dégagement refusé à son équipe qui a précédé le but de Byron Bitz en première période. Il y a bel et bien eu dégagement. Les Hurricanes ont concédé ce but pour plusieurs raisons. Tout d'abord,David Krejci a gagné la mise enjeu contre un expert, Rod Brind'Amour. Puis, Bitz a gagné sa bataille le long de la rampe aux dépens de Tim Gleason pour remettre la rondelle à Dennis Wideman à la pointe. Et, finalement, Gleason a laissé filer Bitz,qui s'est dirigé au filet au moment où Krejci faisait déjà écran à Ward. Les Hurricanes ont toutefois été en mesure d'effacer ce faux pas lorsque Brind'Amour a fait dévier un tir de Dennis Seidenberg pour mettre un terme à une série de huit avantages numériques infructueux.

Les unités spéciales

Si les Hurricanes sont retournés au vestiaire avec une avance de 2-1 après 40 minutes, c'est grâce surtout à leur efficacité en désavantage numérique. Ils ont écoulé avec succès trois supériorités des Bruins. En désavantage, on dit toujours que le gardien doit être le meilleur joueur et Ward n'a pas fait mentir cette théorie. De plus, en deuxième période, les Hurricanes ont bloquéneuf tirs. Le meneuraété l'arrière Joni Pitkanen, qui a aussi fait une passe parfaite sur le but de Sergei Samsonov. Ce but nous amène à évaluer la tact ique des Bruins. Les hommes de Claude Julien sont avantagés le longdes rampes et leurs arrières ne se gênent pas pour «fermer» la bande en zone offensive. Ce jeu est possible et efficace si un attaquantappuie l'arrière. Pourtant, sur le but de Samsonov, Krejci a appuyé Steve Montador. D'accord, Pitkanen avait une enjambée sur Krejci, mais le joueur des Hurricanes se dirigeait vers le coin de la patinoire. Malheureusement, Wideman n'a pas eu confiance en son compagnon et, en voulant l'aider, il a laissé Samsonov se pointer seul au filet.

Des centimètres

Dans les six premiers matchs de la série, les Hurricanes ont toujours gagné lorsqu'Eric Staal a marqué un but et ils ont perdu tous ceux dans lesquels il a été incapable de trouver le fond du filet. Dans les circonstances, avec une avance de 2-1, on réalise l'importance du jeu d'Aaron Ward, plus rapide que Staal pour récupérer une rondelle sur la ligne des buts des Bruins en début de troisième période. Par la suite, les Bruins ont pu égaler la marque et forcer la prolongation lorsque l'arrière Wideman a appuyé l'attaque. Son jeu a permis à Marc Savard de faire une passe magique à Lucic, laissé seul devant le filet.