Qualifié pour la Coupe Memorial MasterCard à titre d'équipe hôtesse, l'Océanic de Rimouski entend prouver qu'il mérite sa place aux côtés des champions de la LHJMQ, de la Ligue de l'Ontario et de la Ligue de l'Ouest.

Les Wildcats de Moncton, les Giants de Vancouver et les Rangers de Kitchener, les équipes-hôtesses des trois derniers tournois, avaient toutes accédé au championnat du hockey canadien junior majeur «par la grande porte», c'est-à-dire en décrochant le championnat de leur ligue respective même si elles étaient qualifiées d'office. Clément Jodoin et ses équipiers de l'Océanic comptaient bien réussir le même tour de force. Ce qui ne s'est pas avéré le cas, le club rimouskois s'inclinant en quatre matchs contre les Voltigeurs de Drummondville en demi-finale des séries du circuit Courteau.

«On n'en a pas beaucoup parlé durant la saison, mais c'est sûr que durant les séries, on n'a peut-être pas eu la même pression que les autres équipes. Par contre, on ne voulait pas rentrer par la porte d'en arrière, a reconnu Olivier Fortier, le capitaine de l'Océanic qui a été un choix de troisième tour du Canadien de Montréal en 2007. C'est sûr que sur le coup, les gars étaient déçus de perdre contre Drummondville. Mais maintenant qu'on est rendu ici, on n'y pense plus, c'est du passé, et on sait ce qu'on a à faire.

«Ça n'a plus d'importance qu'on soit rentré par la grande porte ou la petite porte, l'important c'est de se classer pour la demi-finale, puis la finale.»

«Ça ne donne rien de revenir sur le passé, a quant à lui commenté Clément Jodoin, l'entraîneur de l'Océanic, lorsqu'on l'a interrogé au sujet de l'élimination des siens. J'ai dit aux joueurs de tourner la page et de penser à ce qui s'en vient. Quand tu vis dans le passé, tu n'avances pas. Ce qui est important, c'est ce qui s'en vient.»

L'Océanic tentera maintenant de montrer qu'il peut rivaliser avec les Voltigeurs, champions de la LHJMQ, les Spitfires de Windsor, champions de l'Ontario, et les Rockets de Kelowna, champions dans l'Ouest.

«On s'est fait battre par la meilleure équipe. C'est Drummondville qui a gagné, a souligné Jodoin, jeudi, à la veille du match d'ouverture du tournoi qui mettra aux prises l'Océanic aux Rockets de Kelowna, vendredi soir au Colisée de Rimouski. Maintenant, on a une chance de se reprendre, chez nous devant nos partisans, contre trois bonnes équipes. Un match, ça se joue sur la glace. Il s'agira de chercher à contrôler les aspects du jeu que nous pouvons contrôler.»

Selon Fortier, Jodoin a fait «un travail exceptionnel» depuis son arrivée avec l'équipe il y a deux ans, pour bâtir l'équipe, lentement mais sûrement, en vue du tournoi qui va se dérouler jusqu'au 24 mai.

«On s'est amélioré sans cesse, puis, avec les échanges qu'on a complétés autour du temps des fêtes, on a pu mettre la main sur des joueurs qui ont fait la différence, a dit celui qui a été proclamé attaquant défensif par excellence de la LHJMQ en 2008. On n'a pas perdu souvent en deuxième moitié de saison.»

Affecté par de nombreuses blessures en première moitié de campagne, l'Océanic en a inquiété plusieurs à mi-parcours, quand l'équipe a notamment connu une séquence de 11 défaites en 13 sorties, du 5 décembre jusqu'au 9 janvier. Mais le club rimouskois a ensuite remporté 20 de ses 21 dernières rencontres du calendrier régulier, pour ainsi clore avec une fiche de 44-24 et démontrer qu'il méritait au moins la chance de se faire valoir au plus haut niveau canadien.

«Au mois de décembre, pas beaucoup de monde ne donnait cher de notre peau, a souligné Jodoin. Et ensuite c'est reparti.»

«Si on avait fini loin (au classement), on aurait pensé qu'on n'avait pas l'équipe pour rivaliser, et peut-être que nous, les joueurs, on se sentirait un peu moins confiants, a affirmé Fortier. Mais là, je pense qu'il n'y a pas une équipe au Canada qui a fait ce qu'on a fait après les fêtes, alors il n'y a pas de complexes à avoir. On mérite notre place ici à part entière.»